Regional News: Loire Riverbasin
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18.05.99 : Pique Nique le 6 juin 1999 11h au Mas de BonnefontAUX SOUSCRIPTEURS, EN AVANT TOUTE
POUR BONNEFONT ! CA CONTINUE !…
Dernières nouvelles ! Nous avons commencé l’avant-dernière tranche des travaux au Mas de Bonnefont.Toute l’équipe de SOS, des sympathisants, des agriculteurs locaux et un professionnel de la rénovation ont participé depuis la mi-avril à des aménagements du bâtiment principal (pose de poutres, d’une partie du plancher…) dans des conditions difficiles (traversée de la Loire du matériel, transport sur des sentiers accidentés).Venez voir l’évolution des travaux lors du pique-nique des souscripteurs le 6 juin à 11H (apéritif, casse croûte tiré du sac, discussion, ballade).
Jusqu’à la fin de l’automne, l’action continue pour l’aménagement du sol, la pose finale du plancher, de fenêtres, chenaux et canalisations. Le coût des travaux hors bénévolat et permanent s’évalue à 60 000 F, c’est pourquoi nous faisons une nouvelle fois appel à vous pour que Bonnefont devienne d’une part et le plus vite possible, un outil au service du développement durable et de la protection à long terme de la Haute Vallée de la Loire et d’autre part un lieu utilisable et habitable par les souscripteurs et les adhérents.
En participant financièrement à cette opération, vous contribuerez à la poursuite d’un projet qui nous tient à cœur depuis de nombreuses années et que nous voulons terminer si possible pour l’année 2000. Aussi, des appels à souscription pour la dernière tranche de travaux sont à prévoir.
PS : Le bulletin “ SOS Loire Vivante infos n°38 ” est sous presse, il arrive ! ainsi que les appels à cotisation !
A F P BORDEAUX
FRS 0221 4 GFP 0379 FRA / AFP-LU07
Environnement - barrage LEAD
17.04.99 : Le Conseil d’Etat reconnaît l’utilité publique du barrage de ChambonchardORLEANS, l7 avril (AFP) -
Le Conseil d’Etat vient de confirmer l’utilité publique du barrage de Chambonchard sur le Cher dans un arrêt du 14 avril communiqué samedi à l’AFP par l’EPALA (Etablissement public d’aménagement de la Loire et de ses affluents).
« Confirmant les conclusions du commissaire du gouvernement, le Conseil d’Etat vient de rendre quatre arrêts qui rejettent en bloc les différents recours présentés par les opposants (NDLR: mouvements et associations écologistes) au projet », précise l’EPALA dans son communiqué.
Le Conseil d’Etat valide ainsi la déclaration d’utilité publique du barrage de Chambonchard, le permis de construire et l’autorisation de défrichement des terrains de la retenue.
Pour l’EPALA, « cette position de la plus haute juridiction de notre pays met un terme aux interrogations formulées par Mme Voynet (NDLR: ministre de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire) quant à l’utilité publique du projet de Chambonchard ».
Le 8 avril dernier, alors qu’elle était à Orléans, Dominique Voynet, qui a toujours affiché son hostilité à cette réalisation, avait défendu l’idée d’un « projet alternatif aussi efficace et moins coûteux » que celui du barrage de Chambonchard prévu par le plan Loire.
« Le Premier ministre sera amené à trancher au cours des semaines à venir », avait-elle déclaré, se disant, pour sa part, très attentive à deux aspects du dossier: « la prévention des inondations, car le risque humain et matériel est considérable », et « la valorisation des milieux pour permettre le développement d’activités ».
La construction du barrage sur le cours du haut Cher est prévue dans le cadre du plan « Loire Grandeur Nature », approuvé par le gouvernement Balladur en 1994. Il a pour principal rôle de soutenir les débits d’étiage de l’ensemble de la vallée du Cher.
Son avenir est aujourd’hui menacé. L’annonce d’un Plan Loire 2, qui scellerait notamment le sort du barrage, a été jusque-là constamment repoussé par le gouvernement. Le coût global du projet a été estimé à 600 millions de francs (91 millions d’euros). Les études déjà faites ont engagé des dépenses de fonds publics d’environ 100MF.
but/cpi/swi
AFP /AA1234/171107 AVR99
Nantes, le 26 mars 1999
Monsieur le Préfet de la Région Centre
181, rue de Bourgogne
45000 ORLEANS
à l’attention de Monsieur le Secrétaire aux affaires
régionales
Objet : Consultation programme de gestion des étiages
du Cher
Monsieur le Préfet,
Dans votre lettre du 3 mars dernier, vous sollicitez l’avis
du Comité Loire Vivante
sur le programme de gestion des étiages du Cher susceptible
d’être mis en œuvre
si le gouvernement décide de ne pas soutenir le projet
de Chambonchard.
J’ai l’honneur de vous faire part de notre soutien sans réserve
à ce programme.
Celui-ci s’inscrit en effet dans une logique d’action tout à
fait conforme aux principes
de gestion durable de la ressource en eau et aux préconisations
du SDAGE :
- ce programme propose de recourir à la lutte contre
les pollutions pour améliorer
la qualité des eaux du Cher ;
- ce programme propose de limiter les atteintes au patrimoine
naturel, en faisant
appel aux retenues déjà construites sur
le Cher, pour satisfaire les besoins
quantitatifs en eau potable du secteur de Montluçon.
A l’inverse, le projet de Chambonchard s’inscrit dans une logique
de gestion
à court terme de la ressource en eau. Le recours au soutien
d’étiage pour diluer
les pollutions ne règle pas le problème de la
qualité de l’eau. Quant à la satisfaction
des besoins quantitatifs, elle se ferait au détriment
de la dynamique naturelle
des cours d’eau et des écosystèmes d’eau vive.
En outre, compte tenu de la
grande sensibilité des retenues au problème d’eutrophisation,
cette satisfaction
des objectifs quantitatifs se ferait, à terme, au détriment
des objectifs de qualité.
Pour ces raisons, le Comité Loire Vivante estime que
la construction d’un barrage
ne doit être réalisée que lorsque son utilité
est parfaitement démontrée
(réels besoins, absence d’une solution moins pénalisante
pour l’environnement).
Problème de Commentry ? est on obliger de l’aborder explicitement
ou reste-t-on
dans ce flou artistique ?
Pour ce qui concerne le deuxième volet de mesures alternatives
à l’aménagement
de Chambonchard, le Comité Loire Vivante a toujours soutenu
la mise en œuvre
d’un programme d’aménagement touristique reposant sur
les vraies potentialités
du secteur du Haut Cher et non sur un plan d’eau aux nombreuses
caractéristiques
défavorables. En première analyse, la démarche
proposée s’inscrit tout à fait dans cette perspective.
Les solutions proposées sont les plus pertinentes sur
le plan technique.
Elles présentent également l’avantage d’être
moins coûteuses pour la collectivité.
Nous espérons vivement qu’elles pourront être mises
en œuvre dans les meilleurs délais.
Nous vous prions de croire, Monsieur le Préfet, à l’assurance de notre considération distinguée.
signé pour le Comité Loire Vivante par Christine Jean
15.02.99 : LOIRE VIVANTE
Communiqué de presse :
CHAMBONCHARD: assez de chantage politicien !
L'approche d'une décision pour le barrage de Chambonchard
et l'étude,
par le Ministère de l'Environnement d'une série
de mesures raisonnables
répondant aux besoins de la région provoquent
une activité fébrile du côté
de l'EPALA. Mais cet organisme est bien en peine de trouver
des
justifications à son projet :
* la réserve d'eau pour l'irrigation n'intéresse
plus personne
(et surtout pas les agriculteurs) ;
* les investissements autour de la retenue seraient pour
le moins hasardeux :
les touristes ne trouveraient l'été qu'un
bassin vide aux berges rendues
boueuses par le marnage : il est temps d'étudier
un développement s'appuyant
sur les caractéristiques naturelles de la région
comme nous le proposons depuis le début ;
* l'alimentation en eau de l'agglomération de
Montluçon n'a jamais posé
de problème et n'en posera sans doute jamais ; les garanties
supplémentaires
apportées par un engagement de l'état sur l'utilisation
de la retenue existante
de Rochebut lèveraient les ultimes incertitudes ;
* le traitement des mines du Châtelet et de leurs
résidus de cyanure et d'arsenic
s'impose de toute façon, barrage de Chambonchard ou pas.
* L'EPALA en est réduit à s'accrocher au
dogme des 4 m3/s à Montluçon.
Mais ce débit artificiel, et bien supérieur au
débit naturel de la rivière, n'est pas
nécessaire pour atteindre les objectifs de qualité
des eaux : nous ne cessons
de réclamer une dépollution poussée des
eaux usées des agglomérations riveraines,
bien préférable à la dilution des effluents
pour retrouver une bonne qualité d'eau lors
des étiages les plus sévères. La proposition
d'un programme renforcé d'assainissement
sur l'agglomération montluçonnaise montre que
les services de l'Etat adoptent à présent
des solutions qui traitent le mal à la racine.
Ne pouvant plus tenir l'argument de l'intérêt
public, l'EPALA se porte sur le terrain
des pressions politiciennes, enrôlant, en leur forçant
parfois un peu la main, divers élus
qui proclament tous leur intérêt pour le barrage
sans pour autant répondre aux arguments
techniques et économiques. On a même vu l'EPALA
menacer de se retourner contre
l'Etat pour se faire rembourser les sommes qu'il a engagées
: sous prétexte que près
de 100 millions de francs ont déjà été
gaspillés dans le projet, il faudrait s'entêter à en
dilapider cinq fois plus pour mener le projet à son terme
!
Loire Vivante attend du gouvernement qu'il
ignore ces calculs politiciens et qu'il
prenne une décision authentiquement politique au sens
de conforme à l'intérêt général
et fondée sur des arguments clairs et transparents. Si
tel est le cas, Loire Vivante
ne doute pas que le barrage de Chambonchard ne sera pas construit.
pour plus d’informations :
Christine Jean, Comité Loire Vivante-WWF: 02 40
48 05 73 / christine.jean arobase rivernet.org
Roberto EPPLE, SOS Loire Vivante-ERN: 04 71 05 57 88 ou 06 08
62 12 67 (mob.)
SOMMAIRE :
QUESTIONS AU GOUVERNEMENT 1
ATELIERS ET CHANTIERS DU HAVRE 1
BARRAGE DE CHAMBONCHARD 2
SERVICE MINIMUM DANS LES TRANSPORTS …
BARRAGE DE CHAMBONCHARD
M. Eric Doligé - Monsieur le Premier ministre, M. Vergnier, député PS de la Creuse, M. Martin-Lalande, député RPR du Loir-et-Cher, M. Lajoinie, député PC de l'Allier, M. Filleul, député PS d'Indre-et-Loire, M. Fromion, député RPR du Cher, M. Yann Galut, député PS du Cher, M. Goldberg, député PC de l'Allier, M. Auclair, député RPR de la Creuse, M. Maurice Leroy, député UDF du Loir-et-Cher, tous ont demandé audience le 16 juillet dernier à propos de la construction de la retenue d'eau de Chambonchard. Vaine démarche. Serait-il naïf de penser qu'un Premier ministre est disponible pour des élus de la nation ?
Ils souhaitaient vous exprimer l'inquiétude de toute une population face à son approvisionnement en eau, au maintien de sa qualité, à la protection de la faune et de la flore, au développement économique local. Sur un dossier d'une telle importance, plus de 6 millions d'habitants de 17 départements auraient aimé être entendus.
Peut-être n'êtes-vous pas informé des enjeux qu'au travers de prismes déformants, ceux d'un Ministère de l'Environnement qui ne vous dit pas que 99 % des élus sont favorables à la réalisation de ce projet, que le financement est prévu, que 100 millions ont déjà été dépensés en travaux préparatoires -je n'ose croire en pure perte-, que l'Etat ne respecte pas pour le moment sa signature. Si la loi sur l'eau s'impose à tous les citoyens, le Gouvernement doit également la respecter !
Nous, élus, sommes victimes d'un ministre, Mme Voynet, qui utilise tous les artifices pour bloquer un dossier, par pure idéologie (Exclamations sur les bancs du groupe RCV et du groupe socialiste). D'un dossier technique, elle a fait avec votre bienveillance peut-être involontaire, un dossier politique.
Le 7 novembre dernier, nous étions, à Montluçon,
150 élus, toutes tendances confondues, pour rappeler à l'Etat
ses engagements et pour vous rappeler notre demande de rendez-vous.
Puisque vous n'avez même pas eu la courtoisie d'accuser
réception de nos demandes, je suis obligé, au nom de mes collègues
socialistes, communistes et RPR-UDF, de prendre à témoin la
représentation nationale afin de vous demander un entretien avant le
CIADT, prévu le 16 décembre prochain.
Allez-vous enfin vous saisir de ce dossier et nous recevoir dans les meilleurs délais ?
(Applaudissements sur les bancs du groupe du RPR, du groupe UDF et du groupe DL)
Mme Dominique Voynet, Ministre de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement - Le plan décennal Loire Grandeur Nature a été adopté le 4 janvier 1994 à l'issue de plusieurs années de conflits et de discussions. Ce projet de barrage de Chambonchard en est un des éléments. Il a semblé normal au Gouvernement de réévaluer l'efficacité et l'intérêt de ce qui a déjà été réalisé, à mi-course de ce plan : frein à la construction en zone inondable, rénovation du système d'annonce des crues, restauration du lit de la Loire et renforcement des levées entre la Haute-Loire et Nantes pour un montant de 160 millions, financement total par l'Etat, à hauteur de 321 millions, de la protection de Brives-Charensac, investissement dans un important programme d'études sur le fonctionnement de la Loire, réalisation du barrage de Naussac II, restauration du milieu naturel. La deuxième phase du plan Loire devra permettre de mieux inscrire ce plan dans la stratégie française du développement durable, de privilégier la gestion rationnelle des milieux par rapport aux grands travaux.
M. Eric Doligé - Ce n'est pas la question ! Nous voulons un rendez-vous.
Mme Dominique Voynet, Ministre de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement - C'est dans ce contexte que nous procédons à la réévaluation de l'intérêt du barrage de Chambonchard. Je me suis rendue sur le site le 2 juillet dernier. J'y ai entendu les arguments de tous les élus,...
M. Eric Doligé - Ce n'est pas vrai !
Mme Dominique Voynet, Ministre de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement - ...des associations, des partenaires de la vie sociale et économique. J'ai noté que quatre objectifs étaient assignés à ce barrage : l'objectif d'irrigation agricole, aujourd'hui fortement remis en cause, un soutien d'étiage estival -j'ai constaté en effet qu'il y avait bien peu d'eau dans le lit du Cher en juillet-, le projet de développement touristique -difficile à imaginer en raison du marnage- et l'épuration des eaux du Cher, pour laquelle la dilution n'apparaît pas comme la meilleure solution...
M. Eric Doligé - Ce n'est pas la question !
Mme Dominique Voynet, Ministre de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement - L'expertise en cours de l'intérêt de cet ouvrage et de ses capacités éventuelles doit s'achever dans les semaines à venir puisque le Gouvernement entend annoncer la deuxième phase du plan Loire lors du prochain CIADT à la mi-décembre (Applaudissements sur les bancs du groupe RCV et sur quelques bancs du groupe socialiste).
M. Eric Doligé - Vous n'avez pas répondu à la question !
FIN
En fait, il s’agit d’un chantage politicien pour soutenir un projet largement remis en cause sur le plan technique.
Considérant, d’une part, que les barrages sont néfastes pour les milieux naturels et la ressource en eau, et que, d’autre part il existe des solutions alternatives pour répondre aux besoins qualitatifs et quantitatifs en eau dans le secteur de Montluçon, Loire Vivante en appelle à la responsabilité de l’ETAT, qui doit veiller au bon usage de l’argent public.
Loire Vivante demande en conséquence au Gouvernement de prendre la seule décision qui s’impose :
Abandonner définitivement le projet de Chambonchard
CHAMBONCHARD : UN BARRAGE INUTILE
- L’irrigation, principale justification du barrage à
l’origine, n’est plus d’actualité depuis la réforme de la PAC.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le Ministère de l’Agriculture
ne souhaite plus financer le barrage de Chambonchard.
Dès l’origine, Loire Vivante a contesté cet objectif
dans la mesure où :
- l’irrigation, qui favorise le plus souvent une agriculture
polluante et gaspilleuse de la ressource en eau, ne constituait pas un besoin
vital pour les exploitations
- les perspectives de développement de l’irrigation apparaissaient
irréalistes, ce qui a été confirmé par la suite,
en 1996 dans l’étude d’impact, puis en décembre 1997 par les
déclarations du Président du Comité de Bassin selon lesquelles
le programme irrigation n’existait plus depuis 10 ans.
- Mieux gérées, les retenues de Rochebut et Le
Prat permettraient de satisfaire les besoins en eau potable et industrielle
du secteur de Montluçon
Depuis 1990, on sait que l’alimentation en eau potable et les
besoins industriels peuvent être satisfaits par les retenues existantes
de Rochebut et de Prat : « L’ensemble Rochebut Prat est plus que suffisant
pour satisfaire l’ensemble des besoins potentiels pour l’alimentation en eau
potable et les industries, même avec la contrainte fixée pour
les débits à Montluçon de 1,4 à 1,5 m3/s à
l’avenir » - Source : BCEOM, sept. 90
- La mise en place de systèmes d’épuration et
d’assainissement véritablement performants pour l’agglomération
de Montluçon permettrait de respecter les objectifs de qualité
des eaux du Cher, sans soutien d’étiage supplémentaire.
Dans l’étude d’impact du dossier d’aménagement
de Chambonchard, il apparaît que tous les efforts de dépollution
n’ont pas été envisagés au niveau de l’agglomération
de Montluçon pour améliorer la qualité de l’eau. Les
élus misent également sur le soutien d’étiage pour diluer
la pollution. Cette situation n’est pas acceptable dans la mesure où
le recours à la dilution des polluants ne fait que reporter le problème
à l’aval. Loire Vivante a donc demandé à plusieurs reprises,
et lors de l’enquête publique notamment, qu’un scénario de dépollution
plus ambitieux soit testé.
Ce scénario a manifestement été étudié depuis. Le 2 juillet dernier à Montluçon, Dominique Voynet, Ministre de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement, annonçait en effet que, pour l’Agence de l’Eau, il était possible d’atteindre les objectifs de qualité sans soutien d’étiage supplémentaire.
- A l’évidence, la vocation touristique du barrage
a été « plaquée » au moment où celle
d’écrêtement des crues était abandonnée par l’Etat
et ou celle du soutien d’étiage se trouvait largement affaiblie. En
réalité, l’objectif du développement touristique lié
à la retenue de Chambonchard est illusoire.
S’interrogeant sur la nouvelle vocation touristique du barrage
de Chambonchard, le WWF-France et Loire Vivante ont demandé à
un bureau d’études indépendant d’analyser les études
réalisées par l’EPALA (SOMIVAL) sur les potentialités
de développement touristique du site.
Les principales conclusions de cette analyse peuvent être
résumées comme suit : le plan d’eau de Chambonchard est peu
propice aux activités touristiques ; le contexte concurrentiel est
défavorable ; les retombées économiques locales du programme
touristique ont manifestement été surévaluées
; le bilan économique globale de l’opération est négatif,
les coûts supportés par les collectivités locales seront
importants.
L’EPALA : UNE STRUCTURE PETRIFIEE
Refusant depuis des années de prendre en compte
les évolutions économiques et environnementales, les élus
de l’EPALA campent sur leurs positions
Faute d’arguments :
- L’EPALA fait référence aux engagements passés
de l’Etat (protocole d’accord de 1986, plan Loire Grandeur Nature de 1994,
déclaration d’utilité publique de 1996).
L’EPALA omet de préciser qu’en 1991 l’Etat remettait
en cause le projet de Chambonchard. Ce projet est dans le plan Loire aujourd’hui,
suite au marchandage politicien des élus de cet établissement
public.
Suite aux études socio-économiques réalisées
en 1990, le projet de Chambonchard a été abandonné par
le gouvernement en 1991. Le projet n’a refait surface qu’à la faveur
de tractations politiciennes entre communistes et socialistes sous le gouvernement
de Monsieur Bérégovoy. L’EPALA oublie également de mentionner
qu’en 1986, l’Etat était prêt à apporter sa contribution
financière à un ouvrage d’une capacité de 125 millions
de m3. En 1994, l’Etat ne souhaitait déjà plus s’engager que
sur un ouvrage d’une capacité de 50 millions de m3.
Ainsi au moment de l’adoption du plan Loire, l’utilité
du barrage était déjà largement remise en cause. En 1995,
lors d’une conférence publique à Blois, Franck Villey, alors
chargé de mission auprès du Premier Ministre pour l’application
du plan Loire déclarait que ce projet était « le plus
contestable du plan Loire ».
- L’EPALA rappelle que 90 millions de francs ont déjà été dépensés
L’EPALA oublie d’indiquer que l’essentiel de cette somme
a été engagée, par lui-même, avant la déclaration
d’utilité publique du barrage en 1996. En outre, est-ce une raison
pour gaspiller plusieurs centaines de millions de francs supplémentaires
?
Selon les documents de l’EPALA, 53 MF TTC ont été
dépensés entre 1986 et 1993 et 38 MF entre 1994 et 1998. L’essentiel
des dépenses a donc été effectué aux risques et
périls de l’EPALA, avant même que l’aménagement n’ait
été autorisé juridiquement, le 12 décembre 1996.
Cette pratique bien connue, qui consiste à engager le maximum de dépenses
pour rendre les aménagements inéluctables, ne doit pas masquer
la réalité : il serait aberrant de continuer à gaspiller
l’argent public. Le coût de l’aménagement évalué
à 600 MF pourrait en réalité atteindre près de
1 milliard de francs.
Par ailleurs les dépenses réalisées consistent
pour partie en des acquisitions de terrains et immeubles pouvant être
revendus. Au 30 septembre 1996, près de 27 millions de francs avaient
déjà été dépensés en acquisitions
foncières.
- Pour l’EPALA, l’aménagement de Chambonchard est totalement conforme au SDAGE Loire-Bretagne
Au contraire le SDAGE préconise de limiter strictement
la construction de barrages dans le lit des cours d’eau, ceci pour limiter
les ralentissements de l’écoulement qui sont nuisibles à la
qualité des eaux (envasement, eutrophisation).
L’EPALA rappelle que les objectifs de débits fixés
par le SDAGE sont de 4 m3/s à Montluçon et à 8 m3/s à
Selles sur Cher, et que ceux-ci ne peuvent être satisfaits que par la
création d’une retenue pour le soutien d’étiage à l’amont,
sur le site de Chambonchard. Ce qu’omet de préciser l’EPALA, c’est
que ces objectifs de débits résultent uniquement de la prise
en compte du plan Loire Grandeur Nature dans le SDAGE et par là même,
du projet de Chambonchard. En d’autre termes, pour justifier de l’utilité
du projet de Chambonchard, l’EPALA se réfère…au projet de Chambonchard.
Aucune autre explication n’est donnée dans le SDAGE pour justifier
ces débits. Plus étonnant, aucune clarification n’était
également apportée au sujet de ces débits dans le dossier
soumis à enquête publique.
Ce qu’omet également de préciser l’EPALA, c’est
que le SDAGE comporte d’autres préconisations avec lesquelles le barrage
de Chambonchard est en contradiction. Le SDAGE indique en particulier que
la lutte contre les pollutions sera menée de façon satisfaire
aux objectifs de qualité fixés pour les eaux et que le soutien
d’étiage ne doit pas être considéré comme un substitut
au traitement des rejets. Or, le projet actuel de collecte et de traitement
des rejets de l’agglomération est insuffisant et le barrage de Chambonchard
est bien un substitut au traitement des rejets.
Les barrages sont néfastes pour les milieux naturels
- ils modifient profondément la dynamique naturelle
des cours d’eau
- les retenues de barrage sont extrêmement sensibles aux
pollutions en provenance du bassin versant et subissent souvent un véritable
fléau : l’eutrophisation de leurs eaux
- les eaux qui sortent d’un barrage sont souvent de moins bonne
qualité que celles arrivant dans la retenue
- les barrages constituent des obstacles à la migration
des espèces, notamment des espèces de poissons migrateurs
Leur construction ne peut être envisagée qu’en
l’absence de solutions alternatives et pour répondre à des besoins
vitaux sur le long terme : CE N’EST PAS LE CAS DE CHAMBONCHARD !
pour plus d’informations:
- Christine Jean, Comité Loire Vivante-WWF: 02 40 48
05 73 chrtistine.jean arobase rivernet.org
- Roberto EPPLE, SOS Loire Vivante-ERN: 04 71 05 57 88 ou 06
08 62 12 67 (mobil)
Ce 21 novembre, le Comité Loire Vivante a organisé, avec les associations locales, la plantation d’une centaine d’arbres dans le village de Chambonchard pour protester contre la construction du barrage. Le village et la haute vallée du Cher sont à l’abandon depuis de nombreuses années du fait de la main mise et de la volonté de l’EPALA d’y édifier un barrage destructeur des milieux naturels et de la ressource en eau.
Chambonchard est un barrage inutile. Ses différentes vocations (irrigation, écrêtement des crues, tourisme, besoins quantitatifs et qualitatifs en eau) n’ont pas résisté à l’analyse. Aujourd’hui, certains élus locaux tentent encore de faire payer par l’ensemble des populations du bassin une amélioration de la qualité de l’eau du Cher. La dilution des pollutions par les lâchures d’eau du barrage, leur permettrait de se dispenser d’une partie des investissements nécessaires à une épuration performante. C’est une réponse techniquement inacceptable et une vision singulière de la solidarité ligérienne.
De son côté l’EPALA s’entête sur un aménagement dépassé, pour justifier son existence. Il appelle le banc et l’arrière banc des élus locaux pour un nouveau chantage politicien auprès du gouvernement.
Par l’opération symbolique de ce jour, le Comité Loire Vivante manifeste auprès du gouvernement sa volonté de voir le barrage de Chambonchard définitivement abandonné au profit d’un projet de développement durable de la haute vallée du Cher.
documentation disponible, pour plus d’informations :
Christine Jean, Comité Loire Vivante-WWF: 02 40 48 05
73
Roberto EPPLE, SOS Loire Vivante-ERN: 04 71 05 57 88 ou 06 08
62 12 67 (mob.)
ERN
ELECTRONIC DISTRIBUTION BY ERN (European Rivers Network) Voice:
+33 (0) 471 02 08 14
Main & Westeuropean Office: 8 Rue Crozatier 43000 Le Puy/
France http://www.rivernet.org
Chambonchard : un barrage pour la gauche plurielle?
Un ouvrage de plus en plus critiqué.
Echappé du ,,consensuel" Plan Loire Grandeur Nature de
Michel BARNIER, ce projet de barrage de 600 MF est de plus en plus critiqué.
M. GUELLEC, President du Comité de bassin Loire-Bretagne,
indiquait-il, dans la Republique du Centre du 5 décembre, après
être allé sur place, qu’il semble bien que l’objectif irrigation
soit devenu inexistant".
Quant à M. GISCARD D'ESTAING, Président du Conseil
Regional d'Auvergne, il ne cachait pas son scepticisme en refusant de voter
la participation financière de sa région à l'EPALA pour
Ia realisation de l'ouvrage.
Même à la mairie communiste de Montluçon,
jusque-là farouche défenseur de l'ouvrage, l'idee d'une remise
a plat du projet n'est pas exclue, c'est en tout cas ce qu'a laissé
entendre, sur France 3 le 11 juin dernier, M. Jean-Claude MICOURAUD, nouveau
maire de Montluçon.
Un ouvrage inutile.
Pour France Nature Environnement, plus aucun argument
ne justifie la réalisation de ce barrage:
- avec la réforme de la PAC, l'irrigation n'est plus
a' l'ordre du jour, ce que confirme le retard pris par le Ministère
de l'Agriculture dans le paiement de sa participation financière (70
MF);
- la dilution des pollutions de la ville de Montluçon
par le soutien des debits du Cher apparaît des plus aberrants, la Ville
de Montluçon, avec l'aide de l'Agence de l'eau, s’appretânt à
réaliser d’importants travaux de dépollution de ses affluents;
- la fourniture d'eau potable est compromise par la qualité
de la future retenue, d'autant qu'un barrage EDF existant (Rochebut) pourrait
suppléer en cas de crise aux besoins de la vallée;
- quant au développement touristique sur une retenue
eutrophe et a moitié vide l’été les espoirs sont très
minces devant la concurrence des plans d'eau voisins.
L'EPALA seul contre tous?
Seul l'Etablissement Public d’Aménagement de la Loire et de ses Affluents dénonce le retard pris dans la réalisation du barrage. II menace de ne plus participer au financement du Plan Loire notamment pour la réalisation de la salmoniculture du Haut-Allier, les études en Loire Moyenne ou la réhabilitation des anciennes mines du Châtelet (amont de Rochebut).
Dans ce contexte, France Nature Environnement qui lutte depuis plus de 20 ans contre ce projet au côté des associations locales, espère que le Gouvernement saura dépasser les actuelles positions de principe et optera très rapidement pour l’abandon définitif d'un projet qui ne participe en rien au développement durable de la gestion de l'eau en France.
Lionel BRARD et Bernard ROUSSEAU Président etVice-Président
de France Nature Environnement
Contact presse: 92.38. 6L 17.89
Les associations de protection de la nature mobilisées
pour la préservation des zones humides de l'estuaire de la Loire
prennent acte avec regret du refus de la Commission nationale du débat
public d'organiser un débat sur le projet d'aménagement portuaire
"Donges-Est" en dépit de l'avis favorable du ministère de
l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement.
La Commission nationale du débat public, instituée
en 1995 pour permettre l'organisation de débat sur les grands projets
d'aménagement avait été saisie par les associations
pour qu'un véritable débat sur l'alternative destruction
/ sauvegarde des zones humides de Donges-Est soit enfin organisé.
Ces mêmes associations constatent aujourd'hui avec stupéfaction
que la Commission nationale du débat public rejette leur demande
tout en confirmant le bien-fondé de celle-ci ! La Commission souligne
en effet que jusqu'à présent aucune concertation sur ce projet
n'a été organisée et recommande une "concertation
approfondie". Le refus du débat public est uniquement fondé
sur l'ancienneté du projet de "Donges-Est". Derrière ce refus
transparaît le manque de moyens mis à disposition de la Commission.
Il est pourtant indispensable que tous les citoyens -
et non pas simplement les seuls services de l'Etat et quelques "grands"
élus locaux - soient en possession de toutes les informations relatives
à la réalisation d'un projet qui met en cause la survie biologique
de l'estuaire de la Loire dont l'intérêt écologique
est reconnu au niveau européen. Les citoyens et leurs associations
doivent pouvoir disposer de toutes les données relatives aux objectifs
économiques de cet équipement, aux solutions alternatives
pour maintenir le potentiel de développement du Port Autonome de
Nantes - Saint-Nazaire et à la possibilité de compenser véritablement
la perte des zones humides de Donges-Est. Il s'agit des conditions nécessaires
à développement durable de l'estuaire.
L'actuelle discussion budgétaire au Parlement
doit être mise à profit pour doter la Commission nationale
du débat public des moyens lui permettant de remplir sa mission.
L'ensemble des données écologiques et économiques
relatives à ce projet d'aménagement pourraient ainsi être
mises sur la place publique et le débat souhaité par les
associations enfin organisé.
Contacts :Laurent LE CORRE (Bretagne Vivante : 0240690819)
Christine JEAN (Loire Vivante : 0240480573)
Philippe DE GRISSAC (LPO : 0251820297)
Eric DOLIGE, son président, vient d’appliquer cette décision de manière particulièrement stupide. Il vient en effet de décider de ne pas accepter un soutien financier de plus de 4 millions de francs de la Commission Européenne pour la restauration du saumon et le fonctionnement de la salmoniculture du Haut Allier ! Il prétend ainsi mettre en péril un programme particulièrement urgent, puisqu’il s’agit de sauver de l’extinction la dernière souche de saumon sauvage d’Europe continentale, susceptible de repeupler dans l’avenir les rivières désertées.
Eric DOLIGE ne semble pas se rendre compte que son chantage révèle l’EPALA pour ce qu’il est : un groupe de pression attaché à faire des barrages à tout prix, même s’ils sont inutiles, et qui n’a fait semblant d’avoir des préoccupations environnementales que pour faire passer son délire bétonneur, et en particulier le barrage de CHAMBONCHARD. En refusant un soutien financier pour essayer de torpiller un projet dont l’utilité est unanimement reconnue, l’EPALA fait la démonstration que l’intérêt public est la cadette de ses préoccupations. Puissent les collectivités territoriales qui le financent s’en souvenir, en particulier celles qui auront à pâtir des petits jeux de pouvoir de son exécutif.
Dans cette affaire l’EPALA croit remettre en cause les efforts de restauration de l’écosystème ligérien. Mais, ce programme pourrait être mené sans l’EPALA dont l’engagement financier était somme toute modeste. Une ou plusieurs collectivités territoriales (des régions par exemple) pourraient assurer une part du financement et obtenir la participation de l’Europe. Comme nous l’affirmions en juillet dernier, c’est plutôt l’existence même de l’EPALA qui pose question. Et si cet organisme devenu inutile et nuisible suspendait ... définitivement ses activités ?
· Contacts: Comité Loire Vivante -
WWF,Christine Jean Tél. 02 40 48 05 73
SOS Loire Vivante - ERN, Roberto Epple Tél. 04
71 05 57 88
Loire Vivante tourraine, Gilles Deguet Tél. 02
47 44 43 53
Serre de la Fare à Chambonchard !
13.-14. Mars 98: Campement d’avertissement: Le
site du projet de barrage de Chambonchard occupé !
Les associations de protection de la nature, soucieuses
de voir évoluer la politique de l’Eau de notre pays et opposées
en conséquence depuis l‘origine à la construction du barrage
de Chambonchard, organisent un « campement d’avertissement »
sur le site de Chambonchard, dès vendredi 13 mars à 14 heure
. Cette occupation est organisée dans le cadre de la «
Première Journée Internationale de l’action contre les
Barrages et pour les Rivières, la Vie et pour l’Eau »,
qui se déroulera dans 24 pays ( 39 actions) sur toute les continents.
(voir annexe)
Les associations, soucieuses d’une gestion patrimoniale
et qualitative de la ressource en eau, sont renforcées dans leur
détermination par la sortie d’une étude de l’AScA ( Application
des Sciences de l’Action ) qui met en lumière les faiblesses du
projet de l’EPALA sur une de ses justifications majeures, le développement
économique de la Haute Vallée du Cher. La dernière
justification de l’ouvrage, qui peut-être remplacé par un
programme de développement durable de la Haute Vallée du
Cher, est tombée : il est encore temps de renoncer à sa construction.
Programme:
vendredi 13 :
* 14 heures : montage des tentes sur le site (RDV sur
le pont a la Petite Marche)
* 18 heures : RDV et point de presse devant la mairie
de Montluçon. Entrevue avec le maire pour lui remettre une lettre
ouverte contre le projet, signé par un grand nombre d’associatations.
de la région. Infos sur la journée
international de l’action contre les barrages, pour des rivières,
pour l’Eau et pour la vie. Ensuite retour au site
*20 heures : repas sur place ou chez M. Jean-Pierre
Duchier, à réserver. (05 55 65 54 00)
soirée
: au Restaurant Duchier : projection de films Video (sur Hainburg : l’histoire
résistance réussie contre un grand
projet de barrage sur le Danube, en Autriche, et Trois-Gorges ( le chantier
du plus grand barrage du monde,
en Chine) et « Fête de l’occupation » . Amenez vos instruments.
Nuit sur le site : amenez vos duvets et des vêtements chauds
samedi 14 :
* 08 heures : petit-déjeuner chez Jean-Pierre
Duchier
* 10 heures : visite du site de Chambonchard et des terrains
du WWF et des souscripteurs .
* 12 heures : Levée du camp, pour aller voter,
et bien ! Mais l’occupation peut continuer !
Contact presse : SOS Loire Vivante / European Rivers Network
(Martin Arnould / Roberto Epple )
8 rue Crozatier 43000 Le Puy-en-Velay tél. 04
71 05 57 88 fax. 04 71 02 60 99
Tél. portable pendant l’action: 06 09 30 39 99
OU 06 11 22 25 46
Annexeau communiqué de presse de SOS Loire Vivante
PREMIERE JOURNEE INTERNATIONALE D’ACTION CONTRE LES BARRAGES ET POUR LES RIVIERES, L’EAU ET LA VIE :
ACTIONS DANS 21 PAYS DU MONDE
Cette première Journée Internationale d’Action se déroulera dans 21 pays du monde entier, où une cinquantaine d’actions sont prévues : Afrique du Sud, Allemagne, Argentine, Australie, Brésil, Canada, Costa Rica, Espagne, France, Hongrie, Inde, Italie, Japon, Kazakhstan, Pologne, Russie, Slovaquie, Taïwan, Thaïlande, Etats-Unis et Uruguay.
Pour la France c’est ERN - le Réseau Européen pour les Fleuves Vivants - et SOS Loire Vivante, en partenariat avec les associations d’opposition locale, qui organisent une action contre la construction du barrage de Chambonchard sur le Cher, un affluent de la Loire, pour la première Journée Internationale d’Action contre les Barrages et pour les Rivières, l’Eau et la Vie le 14 mars 1998.
UNE JOURNEE CONTRE LES BARRAGES ET LES COMPAGNIES EUROPEENNES
QUI CONSTRUISENT DES BARRAGES DANS LES PAYS EN VOIE DE
DEVELOPPEMENT
La journée a trois objectifs principaux : célébrer l’importance des rivières dans le cycle de vie ; sensibiliser l’opinion sur la nécessité de leur protection et protester contre leur destruction. Les actions seront organisées en protestation contre les projets de barrage actuels et contre la participation des grandes multinationales occidentales à la destruction des milieux naturels (notamment, en France, GEC-Alsthom pour le barrage des Trois-Gorges en Chine ou EDF pour le projet de Nam Theun 2 au Laos). Cette implication des grandes compagnies se fait en général avec la caution des gouvernements, qui soutiennent politiquement les candidatures aux appels d’offres (le président Chirac en Chine a soutenu la candidature de GEC-Alsthom pour Trois-Gorges) et offrent des garanties à l’exportation (GEC-Alsthom en bénéficie). On ne construit quasiment plus de barrages en Europe ou aux Etats-Unis, on a pris conscience de l’importance de la sauvegarde des fleuves. Ce sont les rivières d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud qui font donc les frais du redéploiement des compagnies de construction hydro-électrique.
Ces grands ouvrages ne répondent pas aux critères de protection de l’environnement des pays occidentaux, sont démesurés et n’apportent aucune richesse aux populations qui souffrent de leurs conséquences (engloutissement de leurs terres et habitations, suppression de leurs moyens de subsistance, mesures compensatoires inexistantes ou mal étudiées...). Pourquoi, alors qu’en Europe on essaie de réparer les erreurs commises dans l’aménagement des fleuves, reproduit-on les mêmes erreurs dans les pays en voie de développement ? Pourquoi, alors qu’on parle partout de développement soutenable, lance-t-on des projets gigantesques dont les impacts catastrophiques sur les populations humaines et l’environnement sont largement supérieurs aux bénéfices qu’ils apportent ?
40 000 GRANDS BARRAGES ONT DEPLACE 60 MILLIONS DE PERSONNES DANS LE MONDE
Ce sont 40 000 grands barrages (plus de 15 mètres de hauteur) qui ont été construits dans le monde. Ils ont déplacé environ 60 millions de personnes dans le monde au cours des 50 dernières années. Les projets en construction déplacent entre 2 et 2,5 millions de personnes par an. En Chine, les chiffres officiels de populations déplacées par les barrages sont de 10 millions, mais les chiffres réels pourraient approcher 40 millions. La construction du barrage des Trois-Gorges à lui seul déplacera 1,3 millions de personnes. Ces déplacements massifs de populations constituent une violation des droits de l’homme : les populations sont mal voire pas du tout indemnisées, réinstallées sur des terres moins fertiles que leurs anciennes terres, et n’ont pas le droit de s’opposer aux projets qui les chassent de leurs terres ancestrales.
Cette Journée Internationale d’Action a été l