Le barrage de Chambonchard :
un projet inutile et destructeur
Projet annulé en 1999
Le barrage de Chambonchard, dont la construction est prévu depuis des années
sur le Cher à une vingtaine de kilomètres en amont de Montluçon, s'est vu attribuer
des objectifs variables au cours du temps. Les motivation de ses promoteurs
restent, en revanche, constantes. Elles reposent sur :
1986 : Le programme prioritaire de l'EPALA (Etablissement Public d'Aménagement de la Loire et de ses Affluents) comprend un barrage à Chambonchard, sur le haut Cher. Volume : 125 millions de m3 ; le village serait noyé. Justification : les besoins en eau pour l'irrigation, l'eau potable, l'industrie, et "dans une certaine mesure" la protection contre les crues.
1991 : Le gouvernement abandonne le projet de Chambonchard,
au profit de la surélévation du barrage EDF existant de Rochebut, mieux placé
pour prévenir les crues, car controlant la Tardes (affluent du Cher).
Nouveau volume : 60 millions de m3. Les besoins pour l'irrigation sont revus
à la baisse ; il apparaît un besoin de "qualité des eaux" : il faut maintenir
des débits plus importants à l'étiage pour diluer la pollution.
1994 : Plan Loire : reprise du projet de Chambonchard, version 50 millions de m3.Cette fois ci les "besoin" initiaux ont disparu ! C'est le besoin "qualité des eaux" qui devient la principale justification. L'Etat autorise, de plus, les collectivités à financer 30 millions de m3 supplémentaires pour des objectifs touristiques.
1995 : Lors de son élection, le nouveau Président de l'EPALA s'interroge sur la nécessité d'un financement par les collectivités locales des 30 millions de m3 supplémentaires.
1996 : C'est finalement le projet d'une capacité de 80 millions de m3, d'une hauteur de 55 mètres, noyant 370 ha, dont deux hameaux et le village de Chambonchard, qui est soumis à une enqête publique.
Depuis 1996 : quelques travaux prémilnaires à l'ouvrage du barrage ont été realisés.Les procédures d'expropriation ont été lancées en ce qui concerne les parcelles située sur l'empire de la digue du barrage. Mais le Ministerè de l'Agriculture n' a à ce jour (avril 1998 ) pas débloqué les 70 MF de sa participation. Les travaux n'ont donc toujours pas commencé. Les association ont attaqué la Declaration d'Utilité Publique devant le Conseil d'Etat qui n'a pas rendu son jugement.
1999 : Annulation du projet
Villerest : un exemple à ne pas suivre
Coût prévisionnel
(valeur 1994 - TVA à 18,6%)
Manif devant la Marie de Montluçon
* La contribution financière de L'EPALA est principalement supportée par les
départements du Cher, de l'Allier, de l'Indre-et-Loire, du Loir-et-Cher et du
Loiret. A titre d'exemple, chaque habitant du Cher contibera à hauteur de 1400
F à la construction du barrage.
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