Le
vallon du Gabas,
menacé par l'agriculture intensive.
Le
projet de barrage d'Eslourenties menace le vallon du Gabas,dans les
Pyrénées-Atlantiques.
Dans cette région, comme dans presque tout le sud-ouest de la
France, les paysans sont de plus en plus nombreux à céder
à la tentation (à la pression ?) et abandonnent leur activité
traditionnelle pour se reconvertir dans la maïsiculture.
Les effets sont ravageurs pour l'environnement (en
savoir plus).
Pour le paysage tout d'abord, c'est cela qui choque le plus au
premier abord. Prairies, haies, bosquets, sentiers disparaissent au
profit d'étendues monotones de champs de maïs. Le paysage
est bouché et uniforme, la diversité biologique est au
plus bas.
Le Gabas aujourd'hui
Mais les conséquences de la maïsiculture sur l'eau sont
sans doute encore plus grave.
D'une part, peu de cultures utilisent autant de pesticides et autres
désherbants. Parmi eux, l'athrazine, qui était deversée
en abondance sur ces terres et dont la dont la dangerosité l'a
fait récemment interdire (septembre 2001) mais qui sera vite
remplacée par un autre produit, peut-être encore plus nocif.
D'autre part, la maïsicuculture, culture irriguée, épuise
les ressources en eau, nappes et rivières. Des barrages, coûteux
et destructeurs, se multiplient en conséquence et bétonnent
les rivières. Sur le bassin de l'Adour, 22 "stockages"
ont déjà été réalisés (53
millions de m3). Neuf autres sont actuellement en projets pour 30 millions
de m3 supplémentaires (Eslourenties représentant à
lui seul 20 millions de m3). Ces projets, destinés à faire
plus de maïs encore, vont ruiner ce qui reste de rivières
vivantes dans le Sud-Ouest, dans le seul intérêt du lobby
de l'agriculture intensive et des promoteurs et réalisateurs
de barrage ! Il s'agit de L'Institution
Adour et la Compagnie d'Aménagement des Coteaux
de Gascogne avec la complicité de la Chambre d'Agriculture,
de l'Association Générale des Producteurs de Maïs
et de la FNSEA.
Le barrage
d'Eslourenties va faire disparaître une vallée encore préservée.
On trouve encore dans le Gabas truites sauvages, ecrevisses à
pattes blanches et loutres qui évoluent à l'ombre de nombreux
chênes centenaires. Un moulin ainsi qu'une ferme où vit
une dame de 90 ans passeront aussi sous l'eau si le barrage est construit.
Les engins
des travaux publics ont attaqué le défrichage de ce qui
devrait devenir lun des plus grands barrages de France. Haut de
27 mètres, réalisé selon les plans de lInstitution
ADOUR (le Maître douvrage), la retenue doit officiellement
permettre de stocker 20 millions de m3 pour soutenir létiage
de lAdour et irriguer la monoculture de maïs. Le coût
de lopération est de 30 000 € (194 millions de FF).
4 kilomètres de la vallée du Gabas seront inondés
sous les 245 hectares demprise répartis sur quatre communes
Garderes, Lucquet, Lourenties et Eslourenties-
Projet classé à juste titre sans suite en 1974 par le
préfet des Hautes Pyrénées, ce «serpent de
mer» refait surface dans les années 90 et a obtenu le feu
vert des préfectures des deux départements concernés
(Pyrénées Atlantiques et Hautes Pyrénées)
fin Novembre 2000.
La ferme de Pécassou
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Aidez-nous
à stopper ce projet obsolète et destructeur.
Ecrivez aux élus, à l'Agence de l'Eau Adour Garonne, au
Ministère de l'Agriculture.
Signez la pétition.
Participez aux actions de soutien, sur le site ou en France.
Adhérez ou apportez un soutien financier à l'association
Gabas Nature et Patrimoine .
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