La Seine normande
 


Séparant la Seine-Maritime au Nord de l'Eure au Sud, la Seine, avant de rejoindre la Manche, décrit les méandres le long des falaises blanches. La basse-Seine est redevenue très poissonneuse.
La Seine pour les Français est un fleuve mythique. Elle naît sur le plateau de Langres, traverse Paris, Rouen et rejoint la Manche après un cours de 776 kilomètres. Voilà, résumée à l'extrême, la description du fleuve. Mais la Seine porte aussi l'histoire du pays, une culture riche de sa source à son estuaire. La basse-Seine commence en Normandie, lorsqu'elle quitte les tours du château de la-Roche-Guyon, bâti sur les falaises du Vexin.
Le premier méandre normand est celui des Andelys que surveillent les ruines du château Gaillard aux couleurs changeantes selon l'humeur du temps. Dans le méandre suivant, elle reçoit l'Andelle, rivière à truites réputée, autrefois fréquentée par les grands migrateurs. Rouen, la belle normande occupe la boucle suivante. La ville, son port et ses industries nous rappellent que le fleuve est une voie de communication et que depuis toujours les hommes ont regroupé leurs activités le long des voies d'eau.
Le fleuve, majestueux, va maintenant s'étaler dans d'autres méandres. Hésite-t-il à quitter les prés et les bois de la Normandie? Les difficultés rencontrées pour rejoindre la mer sont énormes, surtout lors des grandes marées qui repoussent l'eau du fleuve vers les terres. Le mascaret se forme à la rencontre des eaux douces et des eaux marines. En remontant le courant à toute vitesse, il a coûté la vie à de nombreux marins. Léopoldine Hugo s'y noie en 1843, arrachant à son père des pages bouleversantes. Les travaux sur les berges ont pratiquement réduit ce courant infernal et c'est aujourd'hui un fleuve calme qui s'écoule sous les ponts de Brotonne, de Tancarville ou de Normandie (le dernier né). Les derniers kilomètres du fleuve sont bordés de marais dont le rôle écologique est primordial, tant pour les oiseaux que pour les poissons et les espèces littorales.
Le Havre marque l'estuaire, le port maritime a connu ses heures de gloire comme point d'amarrage entre l'Amérique et l'Europe. Les ports belges et hollandais l'ont beaucoup concurrencé. Des travaux importants vont lui apporter un nouveau souffle.
La basse Seine a longtemps été un fleuve commercial, en mauvais état. Et puis, l'homme a prouvé qu'il fallait encore croire à sa technique. Un de ses principaux affluents, le rejet de la station d'épuration d'Achères qui représente, selon les années, entre un quart et un tiers du débit de la Seine est de mieux en mieux traité. Il y a encore 10 ans, dans les méandres de la basse Seine le fleuve finissait d'épurer les eaux sales de Paris et sa banlieue. Certes les Andelys ont toujours été un grand site de pêche à la ligne mais, trop souvent, le fleuve a laissé couler des eaux noires sur lesquelles flottaient des poissons morts. A Paris, le poisson est revenu,. A l'aval de la capitale le fleuve n'a plus connu de pollution depuis 10 ans! Le poisson est revenu et, à Rouen, cette année, se prenaient sandres et fritures. Le brochet reviendra c'est certain, les carpes sont abondantes et belles. La Seine mérite le détour, elle est majestueuse et poissonneuse. Sur une berge ou l'autre, Elbeuf, Rouen, Les Andelys, Poses, Vernon, Port-Mort sont des sites réputés. Les sorties des ballastières en relation avec le fleuve sont toujours fréquentées comme les confluences des petites rivières : Cailly, Austreberthe, Sainte-Gertrude, Andelle, Epte, etc.
Fédération de pêche de l'Eure : (0)2.32.57.10.73 - Fédération de pêche de Seine-Maritime : (0) 02 35 62 01 55. ; Comité de tourisme de Normandie : (0)2.32.33.79.00

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