Le projet de transfert
du Rhône à Barcelone

Contre-expertise de la POT
01.03.


P.O.T. : PLATAFORMA D' OPOSICIO ALS TRANSVASEMENTS


LE TRANSVASEMENT DU RHONE EST-IL NECESSAIRE ?

(Etude réalisée par un collectif d'universitaires catalans)
Traduit du catalan

Le Gouvernement catalan de la Généralitat présente le transvasement du Rhône comme une solution au soi-disant déficit en eau de la Catalogne. Ils nous disent qu'il aurait peu d'impacts sur l'environnement et que ce transvasement serait bénéfique à l'Ebre, car une partie de l'eau du Rhône se substituerait à celle de l'Ebre (qui doit être déviée par le PHN -Plan Hydrologique National espagnol).

Comme souvent, les choses examinées sans larges informations et sans réflexion sont différentes de ce qu'elles sont en réalité ; le présent document essaye de faire apparaître tous les aspects de ce transvasement afin de connaître s'il est utile ou non.

Dans ce document, il est démontré sous plusieurs points de vue que la Catalogne dispose de suffisamment d'eau sans avoir recours à un transvasement. On s'aperçoit qu'amener l'eau du Rhône peut être néfaste à l'environnement, à la santé publique (radioactivité) et à l'économie. In fine, nous proposons quelques solutions.


CAPACTERISTIQUES DU TRANSVASEMENT

Le débit serait de 10 mètres/cube/seconde. L'eau serait prise à quelques kilomètres de l'embouchure du Rhône. L'eau circulerait dans un tube de 2,4 m de diamètre, enterré dans sa plus grande partie. Ce tuyau traverserait les Pyrénées et, tout le long de son trajet, nécessiterait des stations de pompage. La canalisation s'arrêterait au fleuve TER et l'eau se déverserait dans les barrages de SAU et de SUSQUEDA, ou à la station d'épuration de CARDEDEU. Sa longueur totale serait de 315 km. De toute façon, le parcours ne s'arrêterait pas là. Il semblerait qu'on veuille le connecter avec d'autres fleuves comme le LLOBREGAT.


LA CATALOGNE A-T-ELLE BESOIN DE CE TRANSVASEMENT ?

On peut considérer la chose de différentes façons :

La première façon de répondre est simple et n'a pas besoin d'être chiffrée : Barcelone et les cantons voisins n'ont jamais eu de restrictions d'eau. Il y en a toujours eut suffisamment. On sait par contre maintenant que l'eau est gaspillée. La consommation par habitant pourrait être plus basse qu'actuellement sans gros problèmes (utilisation du goutte à goutte, systèmes efficaces dans l'industrie et les usages domestiques). On sait aussi qu'actuellement la population de la Catalogne n'augmente pratiquement pas.
Ainsi, il n'y a aucune raison de penser qu'il y aura pénurie d'eau ces prochaines années. Bien au contraire, avec des mesures efficaces, il devrait même y avoir un excédent d'eau.

Une deuxième façon de voir les choses : avec quatre chiffres, nous en aurons une approche réelle.

A partir du site Web de l'ACA (Agence Catalane de l'Eau), http.//www.gencat.net/aca/principal.htm en cliquant sur l'icône "informacio i documentacio", cliquant ensuite sur "els recursos hidrics" et finalement sur "balanç hidric de les conques internes",
nous trouvons beaucoup d'informations sur les débits des fleuves.
Le transvasement serait destiné aux bassins du nord et du centre de la Catalogne (5.585.939 habts soit 93 % de la population de la Catalogne).
Ces bassins sont formés par les Muga-Fluvia (157 hm3 de moyenne annuelle), le Ter (629 hm3), Tordera (62 hm3), Besos-Maresme (100 hm3,) Llobregat (537 hm3), Garraf-Foix (6 hm3).

Le total annuel que ces fleuves apportent est de 1491 hm3 d'eau.

Selon une étude publiée au journal "el périodico" le 22/11/2002, la consommation moyenne en CATALOGNE est de 150 litres par personne et par jour, en y incluant la consommation industrielle, commerciale et publique.
Dans les données que la Généralitat (gouvernement catalan) présente dans sa demande d'eau pour les besoins indiqués, 30 % sont destinés à l'arrosage et le reste 70 % est destiné à la consommation domestique, industrielle et commerciale. Donc, en y incluant ces 30 %, nous obtiendrions une consommation de 214 litres (0,214 m3) par personne et par jour (année 2002).

Considérant qu'un hectomètre cubique est égal à un million de mètres cubes, si on multiplie ces 0,214 m3 par 365 jours et par 5.585.939 personnes, nous obtenons 436 hectomètres-cubes.
Cela équivaut aux 29 % de l'eau disponible dans cette zone.
Il convient de signaler que le web de l'ACA dans plusieurs documents (afin de justifier un soi-disant déficit), à côté des chiffres des disponibilités en eau de chaque bassin, indique la demande.
Par exemple pour la zone métropolitaine de Barcelone, le site indique une demande, une nécessité d'eau pour les besoins urbains + industriels de 180 m3/année par habitant. Cela représente 493 litres d'eau par jour et par habitant alors qu'on sait par diverses sources que le chiffre réel est de 150 litres et que même le Service de l'Environnement du district métropolitain (voir l'adresse web plus bas) chiffre le besoin à 201 litres/jour/personne. Il est évident que les données des besoins indiquées sur la demande de la Généralitat sont certainement surévaluées.

D'autre part, nous avons analysé seulement l'eau de surface, celle qui coule dans les fleuves et rivières, mais traditionnellement, une grande partie du pays se fournit dans des puits d'eau souterraine. Beaucoup de ces puits sont fermés à cause de la pollution par les nitrates, pesticides et autres produits mais il suffirait seulement une politique de contrôle des nitrates , pesticides et purins pour récupérer un bon état des nappes phréatiques.

Pour connaître l'ordre de grandeur des disponibilités de ces nappes phréatiques, relevons que pour le Baix Llobregat seulement, on peut utiliser, en usage soutenable, environ 50 hm3 annuels et si l'on réintroduit les eaux épurées, on peut extraire 100 hm3 annuels. Le total de l'eau que l'on peut extraire de façon soutenable des nappes phréatiques de Catalogne peut s'élever à 900 hm3. http://www.gencat.net/aca/cat/aquifers/aquifers.htm // A

De plus, on a supposé que l'eau d'usage domestique et industriel qui s'utilise est perdue. La réalité est toute autre. Il ne s'en perd que 20 %, les autres 80 % vont à la station d'épuration et sont reversés au fleuve. Ainsi, par exemple, l'eau qui est consommée à MANRESA et à BERGA, va à la station d'épuration et 80 % revient au Llobregat une fois dépolluée. A Sant Joan Despi, on dépollue pour la consommation de Barcelone et banlieue.

Donc, les besoins d'eau sont en réalité très inférieurs aux 436 hm3 que nous avons indiqué précédemment.

Une information complémentaire :

A partir de la web de la Mairie de BARCEL0NE et des données de la Sté des Eaux de Barcelone, on peut prouver la consommation totale d'eau de 1987 à 2000. On constate que la consommation d'eau n'a pas cessé de diminuer. (http://www.mediambient.bcn.es/cat/web/cont bcn aigua distrib.htm)

De 146 hm3 qui se consommaient en 1989, on passe à 113,5 hm3 en 2000. Par extrapolation, si Barcelone avec 1,8 millions d'habitants consomme 113,5 hm3, avec 5,5 millions d'habitants, la consommation serait de 352 hm3. Ce chiffre coïncide à peu de chose près avec celui mentionné ci-dessus. Mais pour garantir ce volume d'eau, il est évident qu'il en faut un peu plus car il y a environ 20 % de pertes dans le réseau de distribution. Mais cela peut être réparé.

Autre information complémentaire :

De nouveau à partir de la web de l'ACA, htpp://www.gencat.net/aca/cat/principal htm, en cliquant sur "Informacio i documentacio", cliquant encore "els recursos hidrics" et finalement "balanç hidric de les conques internes" on trouve : le fleuve Llobregat apporte au niveau de Martorell un total de 655 hm3, au niveau de Sant Joan Despi (à ce niveau on a déjà puisé l'eau pour Barcelone) 558 hm3, soit 100 hm3 en moins. Cela coïncide absolument avec ce qui est déclaré par le Service de l'Environnement de la Zone Métropolitaine de BCN .
http://www.ema-amb.com/aigua/abastament.html , qui déclare avoir puisé 102 hm3, en 1998..

On peut vérifier sur le web du Conseil Comarcal du Baix Llobregat http//www.xtec.es/recursos/socials/llobregat/tema2/tema2.htm que le débit moyen du fleuve Llobregat à l'embouchure, au PRAT, est de 17,8 m3/s, ce qui signifie qu'il y débouche 561 hm3/an. Par conséquent, le débit entre Sant Joan Despi et l'embouchure n'a pas varié.

De quelque façon qu'on le regarde, on peut constater qu'on ne prélève du fleuve Llobregat qu'environ 18 % de son débit. Il reste donc beaucoup d'eau disponible en y incluant l'étiage écologique.

Avec toutes ces données, il est démontré que la CATALOGNE n'a pas besoin d 'un transvasement.

Une donnée intéressante concerne les pertes que subissent les barrages et on oublie souvent le phénomène d'évaporation de l'eau. En consultant le site de l'ACA indiqué précédemment, et en cliquant sur "embassements", on peut compter la superficie totale occupée par les barrages en CATALOGNE : soit 12.596 hectares.
Avec une évaporation moyenne de 4 litres/jour par mètre carré, on peut constater qu'il se perd par évaporation 183,9 hm3 l'an. Mais, considérant que les barrages sont remplis en moyenne à 60 % de leur capacité (ce qui correspond à une superficie de 85 % de leur surface au sommet, les barrages ayant une forme en V ), l'évaporation ferait perdre environ 156 hm3.
Ce sont les 75 % de la consommation de toute la zone métropolitaine de Barcelone.

Une question toute simple que l'on peut se poser : s'il y a de l'eau en excédent, pourquoi décrète-t-on la sécheresse ? Pourquoi vide-t-on le barrage de Baells ?

Le barrage de Baells, à lui tout seul, a une capacité de 113 hm3 (la consommation de Barcelone pour toute une année) mais l'eau est vidée en fonction du débit nécessaire au fonctionnement des mini-centrales électriques qui demande beaucoup plus d 'eau que la consommation de la population. Quand il y a un peu de sécheresse, au lieu de sacrifier les intérêts des compagnies électriques, on vide le barrage afin d'assurer le débit nécessaire au fonctionnement des mini-centrales. Quand le barrage est presque vide, alors on promulgue le décret de sécheresse et on impose des restrictions à la population.

Le décret de sécheresse de 2002 indiquait qu'il fallait un débit minimum de 5,5 m3/s au fleuve Llobregat à Castellbell (10 km au sud de Manrese) pour assurer la consommation normale dans la zone métropolitaine et l'étiage écologique. Si l'on tient compte que le débit moyen du fleuve à Castellbell était de 18,2 m3/s, on en déduit que si le barrage de Baells se vide, c'est à cause d'une mauvaise gestion. Et ils en profitent pour dire à la population qu'il y a sécheresse et justifient ainsi le transvasement projeté.

Une autre donnée qui illustre la politique de désinformation pratiquée, c'est la soi-disant sécheresse de Manresa. La ville de Manresa puise 1 m3/s du fleuve Llobregat, en utilise environ 0,5 m3/s et le reste
(soit 0,5 m3/s) est rejeté au fleuve. Le décret sécheresse obligeait la ville à ne prélever que 0,8 m3/s .
Le résultat pour le débit du fleuve est le même.

POURQUOI VEULENT-ILS DONC LE TRANSVASEMENT ?

Il n'y a pas qu'une seule réponse. Il faudrait connaître tous les dessous, tous les intérêts économiques et les commissions qu'il y a en jeu et approfondir la psychologie des personnes.
L'image peu raisonnable qu'avec de l'eau en abondance tout va pour le mieux peut être un des motifs. Les rêves infantiles de ressembler aux pays du centre de l'Europe en remplissant le pays de golfs, peut en être un autre.
D'autre part, l'eau du fleuve Llobregat serait de très bonne qualité, si ce n'était qu'on l'a laissée polluer avec toutes sortes de produits, notamment du potasse et du chlore provenant des mines de Suria, Sallent, Balsareny et Cardona.

Il existe des solutions pour que les mines de sel et de potasse ne salissent pas les fleuves. Ces solutions sont moins onéreuses que le transvasement du Rhône et de plus, permettraient de rendre la bonne qualité aux eaux des deux fleuves Cardoner et Llobregat qui apporteraient presque le double d'eau que le transvasement du Rhône.

Actuelleme, l'eau qui arrive à la station d'épuration de Sant Joan Despi contient environ 600 milligrammes de sel par litre d'eau. Les normes européennes exigent qu'elle soit potable avec un maximum de 200 milligrammes.

Une autre raison, c'est la croyance par certains économistes que la construction est le moteur de l'économie. Donc, en créant de grandes infrastructures, tout ira bien. Le problème, c'est que si ces infrastructures sont négatives pour le pays, il vaudrait mieux par exemple qu'ils construisent un grand édifice, puis une fois construit qu'il le démolissent et ainsi de suite jusqu'à dépenser les 1000 millions d'euros minimum que coûtera le transvasement. On obtiendrait la même activité dans la branche construction, sans rien endommager.

LES PROBLEMES QUE PEUT AMENER LE TRANSVASEMENT DU RHONE

La consommation d'énergie conventionnelle provoque l'effet de serre et le changement climatique, ce qui provoque la mort de millions de personnes et la désertification de millions d'hectares. Le transport de l'eau du transvasement exigera d'énormes quantités d'énergie : stations de pompage tout le long du parcours, en particulier pour franchir les Pyrénées, sans compter la construction.
On peut être sûr d'une augmentation du CO2, ce qui aura pour conséquence la mort de beaucoup de personnes et la désertification de beaucoup d'hectares de terre. Les personnes qui veulent faire ce transvasement savent très bien qu'il ne résoudra rien et qu'ils ne seront pas condamnés pour les conséquences qui en résulteront.

Actuellement, une grande partie des puits, fontaines et nappes phréatiques se polluent par l'ineptie de l' Administration. Ces eaux souterraines alimentaient une bonne part de la population. Actuellement, à cause de la pollution, on prélève des eaux de surface, ce qui provoque une grande pression sur les eaux des fleuves.

La logique voudrait qu'on dépollue les nappes phréatiques pour qu'on puisse les utiliser à nouveau. Certainement que si de l'eau est amenée d'ailleurs, on ne dépolluera pas les nappes phréatiques et qu'elles resteront polluées pour toujours.

L'autre grand problème : celui des fleuves Cardoner et Llobregat, qui ont une grande salinité. On a déjà dit que le Llobregat a de l'eau en excédent mais sa salinité, due aux mines, ne permet pas de l'utiliser. Une autre raison pour justifier l'apport de l'eau du Rhône est de considérer que ces fleuves sont irrécupérables. Le transvasement des eaux du Rhône laisserait ces fleuves tels quels.

Le fleuve Besos déverse 138 hm3 annuels à la mer. Rien qu'avec ce débit, il y en aurait assez pour les besoins de la ville de Barcelone. On ne l'utilise pas parce qu'il est pollué. Si l'eau du Rhône est transférée, on ne fera rien pour le dépolluer.

Rien que pour ces motifs, l'eau du Rhône n'est pas souhaitable. Mais il existe d'autres raisons qui ne sont pas moins préoccupants.

Le mélange de l'eau provenant d'une contrée, aussi lointaine que celle des Alpes, avec celle de nos fleuves, provoquera certainement une invasion de faune étrangère qui peut provoquer de gros dommages écologiques à nos rivières.

Le Rhône est le fleuve qui compte le plus grand nombre de centrales nucléaires du monde. En cas de fuite, provenant ne serait-ce que d'une des centrales, la pollution radioactive atteindrait nos fleuves et nos robinets.

Pour enterrer la canalisation, il est nécessaire de creuser une grande tranchée d'au moins 5, 5 mètres de profondeur et 20 mètres de largeur, presque une autoroute.

On nous dit que ce transvasement ferait diminuer la pression sur les eaux de l'Ebre. C'est faux, car chacun sait que plus on a d'eau, plus on la gaspille.

ASPECTS ECONOMIQUES

Il est incontestable, et on peut le dire sans détours, que le transvasement du Rhône ne ferait qu'appauvrir la Catalogne.(Sans tenir compte du désastre écologique qu'il provoquerait).

Nous pensons que la volonté d'amener plus d'eau a pour but d'augmenter les surface irriguées. Le coût de 0,50 euros le m3 (voir annexe) est trop élevé pour être rentable. Alors, et c'est ce qu'en disent les promoteurs, l'eau du Rhône serait destinée à la consommation domestique et aux usages industriels tandis que l'eau des fleuves catalans irait à l'agriculture et aux golfs (avant ou après épuration, ce qui revient au même pour le débit des fleuves). Ce qui signifie que le prix de l'eau pour les usages domestiques serait beaucoup plus élevé, les consommateurs payeront l'eau plus cher pour que les agriculteurs et les golfs l'obtiennent gratuitement, c'est à dire pour des activités non rentables.

Augmenter les surfaces irriguées en Catalogne, c'est entrer en concurrence avec des régions de l'Etat Espagnol qui ont déjà une production excédentaire et une main d' oeuvre abondante et bon marché. Donc la rentabilité sera fortement réduite, sinon nulle.

Monopole

Nous avons constaté que, par exemple, rien qu'avec l'eau du fleuve Llobregat, on pourrait fournir toute l'eau nécessaire à Barcelone et son aire géographique et de ce fait, se passer des prélèvements sur le fleuve Ter. Le coût des mesures à prendre pour éviter la salinité des fleuves est nettement inférieur au coût du transport de l'eau du Rhône. Le coût pour enlever la salinité des eaux du fleuve Llobregat, au moyen de l'osmose inverse, serait très bas (le coût du dessalage est proportionnel au taux de salinité et l'eau du Llobregat a une salinité beaucoup plus basse que l'eau de mer).
Si une entreprise avait l'idée de dessaler l'eau du Llobregat et d'offrir ainsi une eau de bonne qualité, elle concurrencerait haut la main l'eau venant du transvasement qui ne trouverait plus acquéreur. En peu de temps, l'entreprise importatrice de l'eau du Rhône se verrait obligée de mettre les clés sous la porte. Ce qui signifie qu'il est probable que l'entreprise qui importera l'eau du Rhône exigera un monopole sur la fourniture de l'eau.

QUELLES SONT LES SOLUTIONS ?

Il y a beaucoup de solutions. Comme heureusement nous avons beaucoup plus d'eau que nos besoins, nous avons plusieurs alternatives pour avoir de l'eau pour tout le monde sans pour autant détériorer l'environnement ni assécher les fleuves et rivières.

De toute façon, les solutions doivent respecter l'environnement. Pour cela, il faut réduire au maximum le nombre de barrages (les nappes phréatiques peuvent réguler aussi bien que les barrages). Il faut utiliser les ressources locales, ne rien transvaser. Empêcher la pollution des fleuves, rivières et nappes phréatiques, épurer ceux qui sont pollués et protéger la morphologie des fleuves avec les rives boisées qui les caractérisent.

Pratiquement, la récupération du fleuve Besos est importante car il peut apporter une grande quantité d'eau à Barcelone.
Il faut prendre les mesures adéquates pour éviter la " salinisation " du fleuve Llobregat, en utilisant comme moyen ultime l'osmose inverse.
Les eaux usées doivent être reversées aux fleuves, après traitement adapté. Etudier et utiliser les moyens les plus économes d'eau.
Alors on s'apercevra qu'avec une nouvelle culture de l'eau, nous aurons des fleuves et rivières propres, avec des eaux abondantes et de bonne qualité, et des nappes phréatiques avec des eaux potables.

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ANNEXE 1

Energie : Nous allons expliquer pourquoi le transvasement du Rhône va consommer autant d'énergie (en évitant trop de termes et calculs techniques afin de rendre ceci compréhensible à tous).

Il a été indiqué plusieurs débits. Tout d'abord, il s'agissait de 15 m3/s, maintenant il est question de 10 m3/s.
Nous utiliserons ce dernier chiffre pour nos calculs.

Caractéristiques :

Altitude du captage : 6 mètres du niveau de la mer.
Altitude du circuit au niveau le plus élevé (Le Perthus) = 194 mètres
Longueur du tube : 315.000 mètres
Diamètre du tube : 2,4 mètres.

A partir de ces données, on peut constater que :

Le poids de l'eau qui va circuler à chaque seconde sera de 10.000 kg. Comme un kg de poids correspond à 9,8 Newtons, on aura 100.000 N que nous aurons à élever de 194 mètres.

Comme la définition du watt est la force d'un newton à un mètre/s, on en déduit qu'il faudra :
100.000 x 194 = 19,4 millions de watts.

En réalité, le chiffre est plus élevé car c'est un produit théorique.
Il faut compter avec les pertes de rendement des lignes électriques, moteurs, turbines, etc..

Mais il faut aussi prendre compte l'énergie nécessaire pour faire circuler l'eau dans le tube, pour vaincre les forces de friction de l'eau passant à une vitesse de 2,2 m/s.

En nous basant sur le prospectus édité par la Généralitat, on verra que l'addition des dénivellements que devra surmonter ce circuit est de 510 mètres (c'est l'équivalent des dénivellements + frictions).
En reprenant nos calculs, nous obtenons 100.000 x 510 = 51.000.000 watts. Si l'on considère que la rendement total du système de pompage est de 60 %, la consommation réelle sera de 85.000.000 de watts. Ce qui signifie une consommation totale annuelle de 745 millions de kw/h.
Ce qui correspond à une augmentation de 2,5 % de la consommation totale de la Catalogne.

Coût :

En divisant la consommation totale par les mètres cubes d'eau qui devraient passer annuellement, on a une consommation de 2,4 kw/h par m3 d'eau. Le coût moyen de l'électricité consommée (en tenant compte des pertes de transport, etc..) sera de 6,05 centimes d'euro par kw/h.
Donc le coût de l'énergie seule est de 14,5 centimes d'euro par m3.

Le coût de l'oeuvre sera d'environ 1.000 millions d'euros. L'amortissement annuel tournerait autour de 73 millions d'euros, soit 23 centimes par m3. En y ajoutant les diverses taxes, etc.. on peut difficilement descendre à moins de 50 centimes d'euro le mètre cube.

 

ANNEXE 2

INSTALLATIONS NUCLEAIRES DE LA VALLEE DU RHONE

* Dans la régions Rhone-Alpes :

- Centrales nucléaires :

--- Bugey, Loyettes (Ain), sur la rive du Rhône (à l'Est de Lyon):
1 réacteur UNGG: Bugey-1, 540 MWe, 1972, fermé depuis 1994
4 réacteurs PWR: Bugey-2-3, 1978, 910 MWe; Bugey-4-5, 1979, 880 MW
--- Cruas-Meysse, entre Cruas et Meysse (Ardèche), sur la rive du Rhône
(au Nord de Montélimar) :
4 réacteurs PWR de 915 MWe, 1983, 1984, 1984 et 1984
--- Saint-Alban-Saint-Maurice, entre Saint-Alban du Rhöne et Saint-Maurice-l'Exil (Isère), sur la rive du Rhône (au Sud de Lyon) :
2 réacteurs PWR de 1335 MWe, 1985 i 1986
--- Superphénix, à Creys-Malville (Isère), (à l'est de Lyon et à l'ouest de Ginebra)
1 réacteur de neutrons rapides de 1200 MWe, 1985, fermé depuis 1998
--- Tricastin, Bollène, Pierrelatte et Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme)
4 réacteurs PWR de 910 MWe, 1980, 1980, 2980 et 1981

- Fabriques de combustible nucléaire :

--- Fabrique CERCA, Romans-sur-Isère (Drôme), sur la rive de l'Isère (NE de Valence) : Combustible nucléaire pour des réacteurs de recherche, 1962, Framatome et Cogema
---Fabrique FBFC, Romans-sur-Isère (Drôme), sur la rive de l'Isère (NE de Valence) : Combustible nucléaire pour des réacteurs PWR, Société Franco-Belge de fabrication de combustible, 1977, Framatome et Cogema.
---Fabrique Veurey-Voroize (Isère), sur la rive de l'Isère (NO de Grenoble) : Combustible nucléaire et pastilles de combustible, SICN - Société Industrielle de Combustible Nucléaire (filiale à 100% de Cogema)
--- Fabrique FBFC, Tricastin/Pierrelatte, Bollène, Pierrelatte et Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme).
--- Usine de combustible nucléaire, Société Franco-Belge de fabrication de combustible depuis 1984, fermée depuis 1997.

- Enrichissement d'Uranium :

--- CEN Valrho, Pierrelatte : laboratoires et usines pilotes d'enrichissement, depuis 1960.
--- Tricastin/Pierrelatte, Bollène, Pierrelatte et Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme) :
Usine militaire d'enrichissement, 1964, fermée depuis 1996
--- EURODIF: Usine George Besse, fabrique "civile" d'enrichissement d'uranium, depuis 1979.

- Unités de conversion d'uranium de COGEMA :

--- Tricastin/Pierrelatte, Bollène, Pierrelatte et Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme) :
URE - Unité de récupération et d'élaboration de lingots d'uranium, 1966.
TU2: transformation de nitrat d'uranil en UO2 pour combustible et en U3O8
TU3: transformation de UF6 en UF4, fermée depuis 1991
F W: transformation de UF6 appauvri en U3O8
Parc de conditionnement P19: pour la fabrique W.
TU5: transformation de nitrat d'uranil en U3O8 pour stockage en UF4 pour combustible
TE: atelier de 'transfert-démonstration' de hexafluorur d'uranium.

- COMURHEX : production d'hexafluorur d'uranium

--- Fabrication pour la convertion de UF4 en UF6:
--- ICPE: convertion de UF4 en UF6, depuis 1962
--- Traitement de l'uranium provenant d'usines de retraitement :
transformation de nitrat d'uranil en UF4 et ensuite en UF6, depuis 1976
--- Fabrication pour la convertion de UF6 en UF4, depuis 1968

* Dans la région du Languedoc-Roussillon :

- Marcoule, Chusclan et Codolet (Gard), sur la rive du Rhône :

--- Installations du CEA :

APM - Ateliers Pilote de Marcoule : retraitement du combustible nucléaire et production de plutonium, 1962, fermés dès fin 1997.
ATALANTE - Atelier Alpha et Laboratore pour les Analyses de Transurànids et Etudes de Retraitement, 1992
G1: réacteur de graphite-gaz pour la production de plutonium militaire, 48 MWt, 1956-1968
Phénix : réacteur à neutrons rapides pour la production de plutonium, 563 MWt, 1973
IE: Usines de desenvolupament du traitement des déchets nucléaires.

--- Installations de COGEMA :

G2 et G3: réacteurs de graphite-gaz pour la production de plutonium militaire, 260 MWt, 1958-1980 et 1984
UP1- Fabrique d'extraction de Plutonium de Marcoule : fabrique de retraitement de combustible consommé des réacteurs de U-nat-graphite-gaz, 1958-1997
Célestin 1 et Célestin 2: réacteurs pour la production de tritium, plutonium et autres isotopes radioactifs, 200 MWt chacun, 1967 et 1968. La production de plutonium est terminée depuis 1991, mais celle de de tritium continue.
ATM - Atelier d'extraction de tritium
Traitement de résidus liquides :
AVM - Atelier de vitrification de Marcoule
STEL - Usine de traitement des effluents liquides
Traitement des déchets solides :
CDS, ADM i ADL
Résidus accumulés
RCD - Récupération et conditionnement de déchets : EIP. ERBF et ERFS
ATENA - Atelier de traitement et accumulation du sodium actif.

Elaboré et réalisé par le : Grup de Científic i Tècnics per un Futur No Nuclear - GCTPFNN

Bassins hydrographiques de la Catalogne :


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