to
the "2015 news"
05.12.2014
: Turkey : I lisu Dam's construction may be continued after a 4
month hal t!
Stop Ilisu stop destruction and instability ! Press Release
(Initiative to Keep Hasankeyf Alive Batman/Turkey)
The Turkish State Hydraulic Works (DSI) has announced few days ago
that after a four month break that the construction of the highly
criticized Ilisu Dam and Hydroelectric Powerplant Project will continue
immediately. If the construction starts again, the Ilisu Dam on
the Tigris River may be finished next year which would lead to a
huge social, cultural and ecological destruction and also a higher
political instability.
The Ilisu Dam,
whose construction started fully in 2010 after a new finance has
been ensured, has been halted in August 2014 after all workers resigned.
Previously two important contractors of the dam construction had
been detained by the People's Defending Forces (HPG). The PKK-Guerilla
warned them not to continue with their involvement in the Ilisu
Dam Project and released them after a few days. Among others, the
PKK considers the Ilisu Dam as a tool against itself that deepens
the assimilation of the Kurdish culture.
After the resignation
of the workers in August 2014 the dam construction was completely
interrupted. According to the DSI 80 percent of the dam had been
completed before the interruption. Some meters of the altitude of
the dam body, a part of the spillway and the most work of the hydroelectric
power plant have been not finished yet.
The DSI informed
that if the construction restarts the dam site would be protected
by higher number of soldiers than before. Also all transportation
of construction material to the dam site would be protected by the
military.
A visit to the
site in the mid November 2014 by our Initiative stated that the
resettled people of the Ilisu village live in bad conditions. They
are in debt because the new houses are twice more expensive than
the old ones. They used to have some job opportunities during the
construction period, but now they do not know how to earn money.
There are no income opportunities particulary because they
have no land anymore - in their neighbourhood. The social infrastructure
is poor. Almost none of the promises has been realized. There is
only an elementary school and a children's playground that have
been built. Today almost nobody from the 45 households in Ilisu
consider the Ilisu Dam as a positive investment.
In the regional
context all affected local authorities expressed since 2006 that
they do not want the Ilisu Dam Project. However, the central government
started to build this dam despite the majority of the regional population.
We urge the
DSI to consider that continuing the Ilisu Dam which would be disaster
for 80.000 directly affected people and more people in the broader
region. The unique nature and extraordinary cultural heritage would
be destroyed in an irreversable way. It would also lead to political
instability in Turkey because a military intervention of the PKK
may be repeated. This may affect negatively the ongoing negotiation
process between the Turkish government and the PKK. Also Iraq would
be affected. The ongoing war within the last months between the
different powers shows how the large water infrastructure projects
could increase the conflict potential.
There is no
other project in Turkey like the Ilisu Dam in terms of its potential
for destruction and creating instability. Consequently we call particularly
on the civil society and policy makers in Turkey, Iraq, the Middle
East and Europe to protest the decision of DSI to continue with
this project which would have benefits only for some companies and
the narrow interests of Turkey to a regional power. Political pressure
on Turkey is more necessary than ever.
In the attachment
are the photos taken during the visit to the Ilisu Dam site in mid
November 2014. If needed we have them in higher size. We encourage
you to publish them with the copyright of our Initiative.
Ercan Ayboga
Initiative to Keep Hasankeyf Alive
Email: hasankeyfgirisimi@gmail.com
More info: www.ekopotamya.net & www.suhakki.org & www.stopilisu.com
05.03.14
: Grèce : Achéloos dérivation stoppé
par le Conseil d'Etat
(Le Monde , 5.03.14)
Les défenseurs du fleuve Achéloos bataillaient depuis
vingt ans pour sa sauvegarde. Ils viennent d'emporter une victoire
qualifiée d'historique : le Conseil d'Etat grec vient de
mettre un terme au très controversé projet de dérivation
du plus long fleuve du pays. Les juges estiment qu'il viole le principe
de développement durable inscrit dans la Constitution et
qu'il doit à ce titre être abandonné.
« C'est
la première fois en Europe qu'une cour se réfère
au principe de développement durable pour mettre fin à
un projet qui constitue une véritable catastrophe écologique
», se félicite Théodota Nantsou, du Fonds mondial
pour la nature (WWF). Depuis plus de vingt ans, WWF, Greenpeace,
mais aussi la Société hellénique de protection
de l'environnement luttaient par tous les moyens possibles
manifestations, concerts, recours en justice pour empêcher
le détournement prévu de 600 millions de mètres
cubes d'eau par an vers les plaines agricoles de Thessalie.
Le fleuve Achéloos,
surnommé le « fleuve blanc », prend sa source
dans le massif montagneux du Pinde, au nord-ouest du pays, et s'écoule
sur 220 kilomètres jusqu'à la mer Ionienne, dans l'une
des régions les plus sauvages de Grèce. L'une des
plus préservées aussi, dont plusieurs sites sont classés
dans le réseau européen Natura 2000. Le delta de Missolonghi,
où le fleuve se jette dans la mer, est l'un des dix sites
grecs protégés par la convention de Ramsar sur les
zones humides (1971) et abrite des espèces d'oiseaux protégées
par une directive européenne.
« NAPPES
PHRÉATIQUES SALINISÉES DEVENUES INEXPLOITABLES »
Plus à
l'est, de l'autre coté des monts du Pinde, se situe la plaine
de Thessalie : 80 % du coton européen est produit dans ces
vastes champs, soit plus de 230 000 tonnes chaque année.
Une culture particulièrement gourmande en eau et qui a modifié
en profondeur les ressources hydrauliques de la région. «
Pendant soixante ans, les agriculteurs ont pompé sans aucune
retenue. A grands coups de canons à eau. Les lacs naturels
se sont asséchés, les nappes phréatiques se
sont salinisées ou sont devenues inexploitables, car contaminées
par les pesticides utilisés pour protéger les plants
de coton, très fragiles », soutient Théodora
Nantsou.
Le président
de l'Association grecque du coton, Apostolos Dondas, reconnaît
que les pratiques d'irrigation ont longtemps été problématiques,
mais affirme « que tout a radicalement changé depuis
dix ans. Nous sommes tous passés au goutte-à-goutte
et nous nous montrons beaucoup plus respectueux de la ressource,
en essayant de limiter l'évaporation liée au soleil,
par exemple ».
Face à
ces problèmes d'approvisionnement en eau de la Thessalie,
les autorités grecques ont, dès le milieu des années
1980, ressorti des cartons le projet de dérivation du fleuve
Achéloos, qui remontait aux années 1930. Pas moins
de quatre barrages et lacs de retenue en plusieurs points du fleuve,
associés à deux tunnels et un canal de dérivation
d'environ 18 km, ont ainsi été entrepris dès
1990.
Mais une vaste
campagne européenne, lancée en 1992 par des dizaines
d'associations de protection de l'environnement, a débouché
en 1994 sur le refus de l'Union européenne de financer le
projet. S'en est suivie une longue bataille judiciaire. Des dizaines
de décisions de justice ont conclu à l'abandon du
projet, sans que jamais les travaux soient réellement stoppés
par le gouvernement grec.
Un barrage de
135 mètres a ainsi été achevé en 1997
à proximité du village de Mesochora : il attend depuis
sa mise en eau. La mobilisation des habitants, qui refusent de quitter
leurs maisons, vouées à disparaître sous l'eau,
a de fait empêché toute inauguration de l'ouvrage.
Ce que le président de l'Association grecque du coton regrette.
« La Grèce a déjà dépensé
plus de 340 millions d'euros pour ces grands travaux et on ne peut
pas les utiliser ? C'est de l'argent jeté par les fenêtres
!, s'indigne M. Dondas. Je ne comprends pas la décision du
Conseil d'Etat. Nous avons besoin de cette eau pour survivre. Que
représentent quelques oiseaux rares et leurs nids face à
l'avenir de nos enfants ? Notre pays doit créer de la richesse
pour rembourser ses dettes et l'agriculture doit devenir un secteur
prioritaire. »
« DÉTOURNER
LE COURS DU FLEUVE POUR UNE PLANTE VOUÉE À DISPARAÎTRE
»
Pour Théodota
Nantsou, « les politiques n'ont jamais osé proposer
des solutions alternatives à ces agriculteurs, qui sont une
clientèle électorale à bichonner, et personne
n'ose leur dire que, de toute façon, le coton grec est fini.
Il ne peut pas être compétitif avec le coton turc ou
égyptien ! »
De fait, depuis
l'effondrement de l'industrie textile grecque, le coton de Thessalie
est principalement voué à l'exportation dans un marché
mondial ultracompétitif, où les prix se sont contractés
ces dernières années. « La culture du coton
grecque ne survit depuis des décennies que grâce aux
subventions européennes, mais ça change, et je ne
vois donc pas pourquoi il faudrait détourner le cours d'un
fleuve qui remonte à l'Antiquité pour alimenter une
plante vouée à disparaître », affirme
Théodota Nantsou.
En réalité,
la Politique agricole commune européenne (PAC) prévoit
encore des subventions pour le coton grec pour la période
2014-2020, conformément aux engagements du traité
d'adhésion de la Grèce. Mais les producteurs de Thessalie
devront désormais chercher ailleurs l'eau dont ils ont besoin.
« Nous allons être vigilants dans les prochains mois
et vérifier que le nouveau plan de gestion des eaux pour
la Thessalie, que doit remettre le ministère de l'environnement,
respectera bien la volonté du Conseil d'Etat et n'utilisera
pas une astuce juridique pour remettre au programme de manière
détournée les travaux sur l'Achéloos »,
prévient Théodota Nantsou.
Le porte-parole
du ministère de l'environnement, Thodoris Karaoulanis, affirme
que les travaux liés à la gestion des ressources en
eau en Thessalie seront planifiés en accord avec les études
environnementales réalisées. « Nous attendions
la décision du Conseil d'Etat pour nous prononcer »,
assure-t-il. Les défenseurs du fleuve attendent donc encore
la traduction politique de l'injonction juridique d'abandonner ce
projet. C'est seulement après qu'ils soulèveront la
question de la réhabilitation des sites défigurés
par les travaux. Une autre longue bataille en perspective.
Source:
http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/03/05/en-grece-le-fiasco-ecologique-du-projet-de-derivation-du-fleuve-acheloos_4377807_3244.html
13.01.14
: Sécheresse: les débits seront réduits de
40% en Europe de sud dici à 2100
article exrait
du JDLE, Le 13 janvier 2014 par Stéphanie Senet, JDLE
Des sécheresses plus longues et plus fortes sont attendues
dans le sud de l'Europe
Une nouvelle étude du Centre de recherche européen
(Joint Research Centre ou JRC), publiée le 9 janvier, confirme
que les sécheresses seront plus fréquentes et plus
nombreuses vers la fin du siècle. Elle précise aussi
les zones qui seront les plus touchées au sein de lUnion,
en raison du réchauffement et dune pression accrue
sur la ressource.
Contrairement au risque inondation, la prise de conscience dun
risque accru de sécheresses importantes est beaucoup moins
répandue sur le Vieux continent, sans doute en raison du
développement plus lent et imperceptible de ce phénomène.
La question a pourtant déjà été soulevée
par différentes études et publications au cours des
20 dernières années. Le World Resources Institute
nous a alertés sur la hausse des sécheresses attendue
sur le pourtour méditerranéen.
En 2010, le montant de la facture des dommages (liés aux
incendies de forêts par exemple) pour les pays de lUnion
européenne sest élevé à 6,2 milliards
deuros, soit le double de la moyenne constatée ces
30 dernières années
Cette année-là, la Commission européenne sétait
dailleurs mobilisée pour encourager les Etats à
prendre des mesures préventives, notamment en actionnant
la tarification incitative pour réduire la consommation deau.
PRÉVISIONS CLIMATIQUES, USAGES DE LEAU ET CARACTÉRISTIQUES
RÉGIONALES
Menée en collaboration avec luniversité allemande
de Kassel, létude du JRC distingue trois types principaux
de sécheresse: météorologique, liée
à lhumidité du sol et hydrologique. En général,
seules les deux premières sont étudiées. Cest
pourquoi la dernière facette a, cette fois-ci, fait lobjet
de toutes les attentions.
Les chercheurs se sont appuyés sur les 12 projections climatiques
définies par lUnion européenne (Ensembles FP6
project) pour la période 1961-2100 et les ont reliées
au scénario sur lévolution des usages de leau
en Europe (Scenes project).
Bien sûr, les réponses aux sécheresses sont
différentes selon les régions, car chacune possède
des caractéristiques propres -hydrologiques, de qualité
des sols et doccupation des terres. Les chercheurs ont donc
étudié les effets des sécheresses dans chaque
bassin hydrologique.
DES DÉBITS RÉDUITS DE 40% DICI A 2100
Publiées dans la revue Hydrology and Earth System Sciences
(1), leurs conclusions montrent que le sud de lEurope sera
le plus affecté par les changements climatiques, avec une
baisse pouvant atteindre 40% du débit des cours deau
du sud de la France, de la péninsule ibérique, des
Balkans et de lItalie. Dans ces régions, les sécheresses
vont augmenter de 80% (les chercheurs ont analysé leur durée
et leur gravité) dans lhypothèse dune
hausse des températures de 3,4 degrés Celsius entre
le XVIIIe siècle et 2100. «Mais il faut sattendre
à des dommages encore plus importants puisque la température
devrait saccroître de 5°C dici la fin du siècle,
en été, dans la péninsule ibérique»,
a complété Luc Feyen, hydrologue au JRC et co-auteur
de létude.
En parallèle aux effets du réchauffement, il faut
sattendre à des conditions de sécheresse aggravées
de 10 à 30% en raison dun usage accru de leau
pour lagriculture et lindustrie, et cela non seulement
dans le sud de lEurope mais aussi dans louest et le
centre du continent, et même dans certaines parties du Royaume-Uni.
Une bonne raison pour que lensemble de lUnion européenne
mette rapidement en place une politique dadaptation efficace
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