Grande
contradiction dans les chiffres : 50 000 manifestants selon les organisateurs,
ou 7 0000 selon les autorités, se sont réunis et ont défilé
dans les rues de Valencia pour protester contre le Plan Hydrologique National
et le transvasement de l'Ebre. Malgré un climat de crispation entretenu depuis quelques semaines, sur une concurrence éventuelle entre les intérêts de la province de Valencia, bénéficiaire du transvasement de l'Ebre, et les intérêts des provinces "donneuses d'eau", la rumeur d'une contre-manifestation ne s'est pas concrétisée. Un seul incident, dû au parti d'extrême-droite España 2000 ("l'eau est à tous !"), a émaillé une manifestation festive et pacifique. La manifestation a pris fin, vers 18h00, par un meeting sur les bords du fleuve Turia qui traverse Valencia. Au côté de l'écrivain et sociologue Josep Vicent Marqués, le professeur Pedro Arrojo, Président de la Fondation pour une Nouvelle Culture de l'Eau, a remercié la ville de Valencia pour son accueil de cette manifestation qu'il a qualifié de "fête de la démocratie et du civisme". Il a souligné que celle-ci "ouvre un processus décisif de dialogue méditerranéen pour la nouvelle culture de l'eau et met un point final à une dynamique de confrontation entre les populations aragonaises, catalanes et valenciennes". La solution est de "lancer un dialogue et non une politique de droits consuméristes". Une centaine de participants à la Conférence de la Convention Ramsar se sont joints aux manifestants, dont une délégation coréenne et le représentant du gouvernement hollandais. (Voir aussi l'interview du Président de la Convention Ramsar du 23.11.02.)
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