LE PLAN HYDROLOGIQUE NATIONAL ESPAGNOL

 

  • INTERVIEW DU PRESIDENT DE LA CONVENTION RAMSAR
    M. DELMAR BLASCO lors de la Conférence de Valencia (nov.02)
    (Extraits)

Source : article de Maria Josep Picó, Valencia, dans le journal " Levante-emv " du 23.11.02.

Version completa y en español

 

(Traduction ERN)

«On ne peut pas réaliser des ouvrages pharaoniques
pour changer l'eau de place".

M. Delma Blasco rapproche la préservation des zones humides avec
l'éradication de la pauvreté dans le Tiers-Monde.
Il s'oppose à la redistribution des ressources hydriques
pour éviter les dégâts environnementaux.

- Quelle est votre opinion sur le transvasement de 1 050 hm3/an du Delta de l'Ebre que promeut la loi du Plan Hydrologique National (PHN) ?

-Quand le débit est limité à un territoire, les utilisations doivent être limitées aux ressources hydriques existantes. On ne peut pas réaliser d'ouvrages pharaoniques pour changer l'eau d'endroit. Chaque pays doit apprendre à vivre avec ses ressources propres, s'adapter et ne pas les redistribuer.Ces intentions de transformer radicalement la nature sont néfastes à long terme. Peut-être, à court terme, peuvent-elles apporter quelques solutions, comme dans le cas des retenues, cependant, les impacts sur tous les genres d'écosystèmes sont énormes.

- Quel dommage environnemental peut causer cette déviation des débits ?

-Plus grande est l'intervention, plus grand est l'impact.

-Les groupes écologistes ont organisé une manifestation (24.11.02. à Valencia) pour exiger la protection des zones humides et critiquer le PHN qui comprend des ouvrages hydrauliques comme le transvasement de l'Ebre et une centaine de barrages. Comment interprétez-vous cet appel ?

- Dans le cas du PHN, il semble qu'il se soit perdu l'occasion d'arriver à un consensus sur un thème aussi vital pour la société que la gestion et l'utilisation des ressources hydriques. Le débat s'est transformé en une question trop émotionnelle.

-Le Delta de l'Ebre est considéré comme une zone humide d'importance internationale et fait partie de la liste Ramsar. Connaissez-vous les conséquences du déviement des débits sur cet écosystème et ce milieu culturel, économique et social ?

- Une délégation de la Convention Ramsar a visité le Delta lors du présentation du projet du transvasement. Cependant, depuis l'approbation de la loi, ni durant sa conception, le Gouvernement espagnol ne nous a sollicité ni informé sur ce sujet.

-La Convention mondiale pour la protection des zones humides a été ratifiée dans la ville iranienne de Ramsar en 1971. Quelles ont été ses réussites ?

-Un total de 134 pays ont ratifié l'accord et se sont engagés dans la préservation des marécages. Ramsar est formidablement efficace, c'est un traité intergouvernemental qui fonctionne comme une autre ONG, par conviction.Il a réussi, avec des moyens économiques limités, à augmenter la capacité et l'efficacité de son assistance scientifique et technique aux pays. Il est certain, cependant, que nous avons été capables de nous doter de ressources financières suffisantes.

-Un des défis de la 8ème réunion des pays contractants de la Convention Ramsar qui se tient à Valencia est, en effet, d'améliorer les systèmes de financement.

-C'est une question politique. Les pays riches n'ont pas besoin d'argent pour protéger leurs écosystèmes, mais une grande partie du Tiers-Monde manque de ressources. Le problème est que l'on ne perçoit pas encore que la nécessité de préverser les zones humides est stratégique pour l'éradication de la pauvreté. La conservation de la nature n'est pas séparée du développement. Nous sommes en train de travailler à la création d'un fonds de dotation pour éviter les apports directs des états membres. Il est prévu d'investir prudemment les intérêts générés par le capital disponible.


(Cette traduction ERN n'a pas valeur de document officiel
et ne saurait engager notre responsabilité de quelque manière que ce soit.)

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