P.O.T.
: PLATAFORMA D' OPOSICIO ALS TRANSVASEMENTS
LE TRANSVASEMENT DU RHONE EST-IL NECESSAIRE
?
(Etude réalisée par un collectif
d'universitaires catalans)
Traduit du catalan
Le Gouvernement
catalan de la Généralitat présente le transvasement
du Rhône comme une solution au soi-disant déficit en eau
de la Catalogne. Ils nous disent qu'il aurait peu d'impacts sur l'environnement
et que ce transvasement serait bénéfique à l'Ebre,
car une partie de l'eau du Rhône se substituerait à celle
de l'Ebre (qui doit être déviée par le PHN -Plan
Hydrologique National espagnol).
Comme souvent, les
choses examinées sans larges informations et sans réflexion
sont différentes de ce qu'elles sont en réalité
; le présent document essaye de faire apparaître tous les
aspects de ce transvasement afin de connaître s'il est utile ou
non.
Dans ce document,
il est démontré sous plusieurs points de vue que la Catalogne
dispose de suffisamment d'eau sans avoir recours à un transvasement.
On s'aperçoit qu'amener l'eau du Rhône peut être
néfaste à l'environnement, à la santé publique
(radioactivité) et à l'économie. In fine, nous
proposons quelques solutions.
CAPACTERISTIQUES DU TRANSVASEMENT
Le débit
serait de 10 mètres/cube/seconde. L'eau serait prise à
quelques kilomètres de l'embouchure du Rhône. L'eau circulerait
dans un tube de 2,4 m de diamètre, enterré dans sa plus
grande partie. Ce tuyau traverserait les Pyrénées et,
tout le long de son trajet, nécessiterait des stations de pompage.
La canalisation s'arrêterait au fleuve TER et l'eau se déverserait
dans les barrages de SAU et de SUSQUEDA, ou à la station d'épuration
de CARDEDEU. Sa longueur totale serait de 315 km. De toute façon,
le parcours ne s'arrêterait pas là. Il semblerait qu'on
veuille le connecter avec d'autres fleuves comme le LLOBREGAT.
LA CATALOGNE A-T-ELLE BESOIN DE CE TRANSVASEMENT ?
On peut considérer
la chose de différentes façons :
La première
façon de répondre est simple et n'a pas besoin d'être
chiffrée : Barcelone et les cantons voisins n'ont jamais eu de
restrictions d'eau. Il y en a toujours eut suffisamment. On sait par
contre maintenant que l'eau est gaspillée. La consommation par
habitant pourrait être plus basse qu'actuellement sans gros problèmes
(utilisation du goutte à goutte, systèmes efficaces dans
l'industrie et les usages domestiques). On sait aussi qu'actuellement
la population de la Catalogne n'augmente pratiquement pas.
Ainsi, il n'y a aucune raison de penser qu'il y aura pénurie
d'eau ces prochaines années. Bien au contraire, avec des mesures
efficaces, il devrait même y avoir un excédent d'eau.
Une deuxième
façon de voir les choses : avec quatre chiffres, nous en aurons
une approche réelle.
A partir du site
Web de l'ACA (Agence Catalane de l'Eau), http.//www.gencat.net/aca/principal.htm
en cliquant sur l'icône "informacio
i documentacio", cliquant ensuite sur "els
recursos hidrics" et finalement sur "balanç
hidric de les conques internes",
nous trouvons beaucoup d'informations sur les débits des fleuves.
Le transvasement serait destiné aux bassins du nord et du centre
de la Catalogne (5.585.939 habts soit 93 % de la population de la Catalogne).
Ces bassins sont formés par les Muga-Fluvia (157 hm3 de moyenne
annuelle), le Ter (629 hm3), Tordera (62 hm3), Besos-Maresme (100 hm3,)
Llobregat (537 hm3), Garraf-Foix (6 hm3).
Le total annuel que ces fleuves apportent est de 1491 hm3 d'eau.
Selon une étude publiée au journal "el périodico"
le 22/11/2002, la consommation moyenne en CATALOGNE est de 150 litres
par personne et par jour, en y incluant la consommation industrielle,
commerciale et publique.
Dans les données que la Généralitat (gouvernement
catalan) présente dans sa demande d'eau pour les besoins indiqués,
30 % sont destinés à l'arrosage et le reste 70 % est destiné
à la consommation domestique, industrielle et commerciale. Donc,
en y incluant ces 30 %, nous obtiendrions une consommation de 214 litres
(0,214 m3) par personne et par jour (année 2002).
Considérant
qu'un hectomètre cubique est égal à un million
de mètres cubes, si on multiplie ces 0,214 m3 par 365 jours et
par 5.585.939 personnes, nous obtenons 436 hectomètres-cubes.
Cela équivaut aux 29 % de l'eau disponible dans cette zone.
Il convient de signaler que le web de l'ACA dans plusieurs documents
(afin de justifier un soi-disant déficit), à côté
des chiffres des disponibilités en eau de chaque bassin, indique
la demande.
Par exemple pour la zone métropolitaine de Barcelone, le site
indique une demande, une nécessité d'eau pour les besoins
urbains + industriels de 180 m3/année par habitant. Cela représente
493 litres d'eau par jour et par habitant alors qu'on sait par diverses
sources que le chiffre réel est de 150 litres et que même
le Service de l'Environnement du district métropolitain (voir
l'adresse web plus bas) chiffre le besoin à 201 litres/jour/personne.
Il est évident que les données des besoins indiquées
sur la demande de la Généralitat sont certainement surévaluées.
D'autre part, nous
avons analysé seulement l'eau de surface, celle qui coule dans
les fleuves et rivières, mais traditionnellement, une grande
partie du pays se fournit dans des puits d'eau souterraine. Beaucoup
de ces puits sont fermés à cause de la pollution par les
nitrates, pesticides et autres produits mais il suffirait seulement
une politique de contrôle des nitrates , pesticides et purins
pour récupérer un bon état des nappes phréatiques.
Pour connaître
l'ordre de grandeur des disponibilités de ces nappes phréatiques,
relevons que pour le Baix Llobregat seulement, on peut utiliser, en
usage soutenable, environ 50 hm3 annuels et si l'on réintroduit
les eaux épurées, on peut extraire 100 hm3 annuels. Le
total de l'eau que l'on peut extraire de façon soutenable des
nappes phréatiques de Catalogne peut s'élever à
900 hm3. http://www.gencat.net/aca/cat/aquifers/aquifers.htm // A
De plus, on a supposé
que l'eau d'usage domestique et industriel qui s'utilise est perdue.
La réalité est toute autre. Il ne s'en perd que 20 %,
les autres 80 % vont à la station d'épuration et sont
reversés au fleuve. Ainsi, par exemple, l'eau qui est consommée
à MANRESA et à BERGA, va à la station d'épuration
et 80 % revient au Llobregat une fois dépolluée. A Sant
Joan Despi, on dépollue pour la consommation de Barcelone et
banlieue.
Donc, les besoins
d'eau sont en réalité très inférieurs aux
436 hm3 que nous avons indiqué précédemment.
Une information
complémentaire :
A partir de la web
de la Mairie de BARCEL0NE et des données de la Sté des
Eaux de Barcelone, on peut prouver la consommation totale d'eau de 1987
à 2000. On constate que la consommation d'eau n'a pas cessé
de diminuer. (http://www.mediambient.bcn.es/cat/web/cont bcn aigua distrib.htm)
De 146 hm3 qui
se consommaient en 1989, on passe à 113,5 hm3 en 2000. Par extrapolation,
si Barcelone avec 1,8 millions d'habitants consomme 113,5 hm3, avec
5,5 millions d'habitants, la consommation serait de 352 hm3. Ce chiffre
coïncide à peu de chose près avec celui mentionné
ci-dessus. Mais pour garantir ce volume d'eau, il est évident
qu'il en faut un peu plus car il y a environ 20 % de pertes dans le
réseau de distribution. Mais cela peut être réparé.
Autre information
complémentaire :
De nouveau à
partir de la web de l'ACA, htpp://www.gencat.net/aca/cat/principal htm,
en cliquant sur "Informacio i documentacio", cliquant encore
"els recursos hidrics" et finalement "balanç hidric
de les conques internes" on trouve : le fleuve Llobregat apporte
au niveau de Martorell un total de 655 hm3, au niveau de Sant Joan Despi
(à ce niveau on a déjà puisé l'eau pour
Barcelone) 558 hm3, soit 100 hm3 en moins. Cela coïncide absolument
avec ce qui est déclaré par le Service de l'Environnement
de la Zone Métropolitaine de BCN .
http://www.ema-amb.com/aigua/abastament.html , qui déclare avoir
puisé 102 hm3, en 1998..
On peut vérifier
sur le web du Conseil Comarcal du Baix Llobregat http//www.xtec.es/recursos/socials/llobregat/tema2/tema2.htm
que le débit moyen du fleuve Llobregat à l'embouchure,
au PRAT, est de 17,8 m3/s, ce qui signifie qu'il y débouche 561
hm3/an. Par conséquent, le débit entre Sant Joan Despi
et l'embouchure n'a pas varié.
De quelque façon
qu'on le regarde, on peut constater qu'on ne prélève du
fleuve Llobregat qu'environ 18 % de son débit. Il reste donc
beaucoup d'eau disponible en y incluant l'étiage écologique.
Avec toutes ces
données, il est démontré que la CATALOGNE n'a pas
besoin d 'un transvasement.
Une donnée
intéressante concerne les pertes que subissent les barrages et
on oublie souvent le phénomène d'évaporation de
l'eau. En consultant le site de l'ACA indiqué précédemment,
et en cliquant sur "embassements", on peut compter la superficie
totale occupée par les barrages en CATALOGNE : soit 12.596 hectares.
Avec une évaporation moyenne de 4 litres/jour par mètre
carré, on peut constater qu'il se perd par évaporation
183,9 hm3 l'an. Mais, considérant que les barrages sont remplis
en moyenne à 60 % de leur capacité (ce qui correspond
à une superficie de 85 % de leur surface au sommet, les barrages
ayant une forme en V ), l'évaporation ferait perdre environ 156
hm3.
Ce sont les 75 % de la consommation de toute la zone métropolitaine
de Barcelone.
Une question toute
simple que l'on peut se poser : s'il y a de l'eau en excédent,
pourquoi décrète-t-on la sécheresse ? Pourquoi
vide-t-on le barrage de Baells ?
Le barrage de Baells,
à lui tout seul, a une capacité de 113 hm3 (la consommation
de Barcelone pour toute une année) mais l'eau est vidée
en fonction du débit nécessaire au fonctionnement des
mini-centrales électriques qui demande beaucoup plus d 'eau que
la consommation de la population. Quand il y a un peu de sécheresse,
au lieu de sacrifier les intérêts des compagnies électriques,
on vide le barrage afin d'assurer le débit nécessaire
au fonctionnement des mini-centrales. Quand le barrage est presque vide,
alors on promulgue le décret de sécheresse et on impose
des restrictions à la population.
Le décret
de sécheresse de 2002 indiquait qu'il fallait un débit
minimum de 5,5 m3/s au fleuve Llobregat à Castellbell (10 km
au sud de Manrese) pour assurer la consommation normale dans la zone
métropolitaine et l'étiage écologique. Si l'on
tient compte que le débit moyen du fleuve à Castellbell
était de 18,2 m3/s, on en déduit que si le barrage de
Baells se vide, c'est à cause d'une mauvaise gestion. Et ils
en profitent pour dire à la population qu'il y a sécheresse
et justifient ainsi le transvasement projeté.
Une autre donnée
qui illustre la politique de désinformation pratiquée,
c'est la soi-disant sécheresse de Manresa. La ville de Manresa
puise 1 m3/s du fleuve Llobregat, en utilise environ 0,5 m3/s et le
reste
(soit 0,5 m3/s) est rejeté au fleuve. Le décret sécheresse
obligeait la ville à ne prélever que 0,8 m3/s .
Le résultat pour le débit du fleuve est le même.
POURQUOI VEULENT-ILS
DONC LE TRANSVASEMENT ?
Il n'y a pas qu'une
seule réponse. Il faudrait connaître tous les dessous,
tous les intérêts économiques et les commissions
qu'il y a en jeu et approfondir la psychologie des personnes.
L'image peu raisonnable qu'avec de l'eau en abondance tout va pour le
mieux peut être un des motifs. Les rêves infantiles de ressembler
aux pays du centre de l'Europe en remplissant le pays de golfs, peut
en être un autre.
D'autre part, l'eau du fleuve Llobregat serait de très bonne
qualité, si ce n'était qu'on l'a laissée polluer
avec toutes sortes de produits, notamment du potasse et du chlore provenant
des mines de Suria, Sallent, Balsareny et Cardona.
Il existe des solutions
pour que les mines de sel et de potasse ne salissent pas les fleuves.
Ces solutions sont moins onéreuses que le transvasement du Rhône
et de plus, permettraient de rendre la bonne qualité aux eaux
des deux fleuves Cardoner et Llobregat qui apporteraient presque le
double d'eau que le transvasement du Rhône.
Actuelleme, l'eau
qui arrive à la station d'épuration de Sant Joan Despi
contient environ 600 milligrammes de sel par litre d'eau. Les normes
européennes exigent qu'elle soit potable avec un maximum de 200
milligrammes.
Une autre raison,
c'est la croyance par certains économistes que la construction
est le moteur de l'économie. Donc, en créant de grandes
infrastructures, tout ira bien. Le problème, c'est que si ces
infrastructures sont négatives pour le pays, il vaudrait mieux
par exemple qu'ils construisent un grand édifice, puis une fois
construit qu'il le démolissent et ainsi de suite jusqu'à
dépenser les 1000 millions d'euros minimum que coûtera
le transvasement. On obtiendrait la même activité dans
la branche construction, sans rien endommager.
LES PROBLEMES
QUE PEUT AMENER LE TRANSVASEMENT DU RHONE
La consommation d'énergie conventionnelle provoque l'effet de
serre et le changement climatique, ce qui provoque la mort de millions
de personnes et la désertification de millions d'hectares. Le
transport de l'eau du transvasement exigera d'énormes quantités
d'énergie : stations de pompage tout le long du parcours, en
particulier pour franchir les Pyrénées, sans compter la
construction.
On peut être sûr d'une augmentation du CO2, ce qui aura
pour conséquence la mort de beaucoup de personnes et la désertification
de beaucoup d'hectares de terre. Les personnes qui veulent faire ce
transvasement savent très bien qu'il ne résoudra rien
et qu'ils ne seront pas condamnés pour les conséquences
qui en résulteront.
Actuellement, une
grande partie des puits, fontaines et nappes phréatiques se polluent
par l'ineptie de l' Administration. Ces eaux souterraines alimentaient
une bonne part de la population. Actuellement, à cause de la
pollution, on prélève des eaux de surface, ce qui provoque
une grande pression sur les eaux des fleuves.
La logique voudrait
qu'on dépollue les nappes phréatiques pour qu'on puisse
les utiliser à nouveau. Certainement que si de l'eau est amenée
d'ailleurs, on ne dépolluera pas les nappes phréatiques
et qu'elles resteront polluées pour toujours.
L'autre grand problème
: celui des fleuves Cardoner et Llobregat, qui ont une grande salinité.
On a déjà dit que le Llobregat a de l'eau en excédent
mais sa salinité, due aux mines, ne permet pas de l'utiliser.
Une autre raison pour justifier l'apport de l'eau du Rhône est
de considérer que ces fleuves sont irrécupérables.
Le transvasement des eaux du Rhône laisserait ces fleuves tels
quels.
Le fleuve Besos
déverse 138 hm3 annuels à la mer. Rien qu'avec ce débit,
il y en aurait assez pour les besoins de la ville de Barcelone. On ne
l'utilise pas parce qu'il est pollué. Si l'eau du Rhône
est transférée, on ne fera rien pour le dépolluer.
Rien que pour ces
motifs, l'eau du Rhône n'est pas souhaitable. Mais il existe d'autres
raisons qui ne sont pas moins préoccupants.
Le mélange
de l'eau provenant d'une contrée, aussi lointaine que celle des
Alpes, avec celle de nos fleuves, provoquera certainement une invasion
de faune étrangère qui peut provoquer de gros dommages
écologiques à nos rivières.
Le Rhône est
le fleuve qui compte le plus grand nombre de centrales nucléaires
du monde. En cas de fuite, provenant ne serait-ce que d'une des centrales,
la pollution radioactive atteindrait nos fleuves et nos robinets.
Pour enterrer la
canalisation, il est nécessaire de creuser une grande tranchée
d'au moins 5, 5 mètres de profondeur et 20 mètres de largeur,
presque une autoroute.
On nous dit que
ce transvasement ferait diminuer la pression sur les eaux de l'Ebre.
C'est faux, car chacun sait que plus on a d'eau, plus on la gaspille.
ASPECTS ECONOMIQUES
Il est incontestable,
et on peut le dire sans détours, que le transvasement du Rhône
ne ferait qu'appauvrir la Catalogne.(Sans tenir compte du désastre
écologique qu'il provoquerait).
Nous pensons que
la volonté d'amener plus d'eau a pour but d'augmenter les surface
irriguées. Le coût de 0,50 euros le m3 (voir annexe) est
trop élevé pour être rentable. Alors, et c'est ce
qu'en disent les promoteurs, l'eau du Rhône serait destinée
à la consommation domestique et aux usages industriels tandis
que l'eau des fleuves catalans irait à l'agriculture et aux golfs
(avant ou après épuration, ce qui revient au même
pour le débit des fleuves). Ce qui signifie que le prix de l'eau
pour les usages domestiques serait beaucoup plus élevé,
les consommateurs payeront l'eau plus cher pour que les agriculteurs
et les golfs l'obtiennent gratuitement, c'est à dire pour des
activités non rentables.
Augmenter les surfaces
irriguées en Catalogne, c'est entrer en concurrence avec des
régions de l'Etat Espagnol qui ont déjà une production
excédentaire et une main d' oeuvre abondante et bon marché.
Donc la rentabilité sera fortement réduite, sinon nulle.
Monopole
Nous avons constaté
que, par exemple, rien qu'avec l'eau du fleuve Llobregat, on pourrait
fournir toute l'eau nécessaire à Barcelone et son aire
géographique et de ce fait, se passer des prélèvements
sur le fleuve Ter. Le coût des mesures à prendre pour éviter
la salinité des fleuves est nettement inférieur au coût
du transport de l'eau du Rhône. Le coût pour enlever la
salinité des eaux du fleuve Llobregat, au moyen de l'osmose inverse,
serait très bas (le coût du dessalage est proportionnel
au taux de salinité et l'eau du Llobregat a une salinité
beaucoup plus basse que l'eau de mer).
Si une entreprise avait l'idée de dessaler l'eau du Llobregat
et d'offrir ainsi une eau de bonne qualité, elle concurrencerait
haut la main l'eau venant du transvasement qui ne trouverait plus acquéreur.
En peu de temps, l'entreprise importatrice de l'eau du Rhône se
verrait obligée de mettre les clés sous la porte. Ce qui
signifie qu'il est probable que l'entreprise qui importera l'eau du
Rhône exigera un monopole sur la fourniture de l'eau.
QUELLES SONT
LES SOLUTIONS ?
Il y a beaucoup
de solutions. Comme heureusement nous avons beaucoup plus d'eau que
nos besoins, nous avons plusieurs alternatives pour avoir de l'eau pour
tout le monde sans pour autant détériorer l'environnement
ni assécher les fleuves et rivières.
De toute façon,
les solutions doivent respecter l'environnement. Pour cela, il faut
réduire au maximum le nombre de barrages (les nappes phréatiques
peuvent réguler aussi bien que les barrages). Il faut utiliser
les ressources locales, ne rien transvaser. Empêcher la pollution
des fleuves, rivières et nappes phréatiques, épurer
ceux qui sont pollués et protéger la morphologie des fleuves
avec les rives boisées qui les caractérisent.
Pratiquement, la
récupération du fleuve Besos est importante car il peut
apporter une grande quantité d'eau à Barcelone.
Il faut prendre les mesures adéquates pour éviter la "
salinisation " du fleuve Llobregat, en utilisant comme moyen ultime
l'osmose inverse.
Les eaux usées doivent être reversées aux fleuves,
après traitement adapté. Etudier et utiliser les moyens
les plus économes d'eau.
Alors on s'apercevra qu'avec une nouvelle culture de l'eau, nous aurons
des fleuves et rivières propres, avec des eaux abondantes et
de bonne qualité, et des nappes phréatiques avec des eaux
potables.
---------------------------------------------
ANNEXE
1
Energie :
Nous allons expliquer pourquoi le transvasement du Rhône va consommer
autant d'énergie (en évitant trop de termes et
calculs techniques afin de rendre ceci compréhensible à
tous).
Il a été
indiqué plusieurs débits. Tout d'abord, il s'agissait
de 15 m3/s, maintenant il est question de 10 m3/s.
Nous utiliserons ce dernier chiffre pour nos calculs.
Caractéristiques
:
Altitude du captage : 6 mètres du niveau de la mer.
Altitude du circuit au niveau le plus élevé (Le Perthus)
= 194 mètres
Longueur du tube : 315.000 mètres
Diamètre du tube : 2,4 mètres.
A partir de ces
données, on peut constater que :
Le poids de l'eau
qui va circuler à chaque seconde sera de 10.000 kg. Comme un
kg de poids correspond à 9,8 Newtons, on aura 100.000 N que nous
aurons à élever de 194 mètres.
Comme la définition
du watt est la force d'un newton à un mètre/s, on en déduit
qu'il faudra :
100.000 x 194 = 19,4 millions de watts.
En réalité,
le chiffre est plus élevé car c'est un produit théorique.
Il faut compter avec les pertes de rendement des lignes électriques,
moteurs, turbines, etc..
Mais il faut aussi
prendre compte l'énergie nécessaire pour faire circuler
l'eau dans le tube, pour vaincre les forces de friction de l'eau passant
à une vitesse de 2,2 m/s.
En nous basant sur
le prospectus édité par la Généralitat,
on verra que l'addition des dénivellements que devra surmonter
ce circuit est de 510 mètres (c'est l'équivalent des dénivellements
+ frictions).
En reprenant nos calculs, nous obtenons 100.000 x 510 = 51.000.000 watts.
Si l'on considère que la rendement total du système de
pompage est de 60 %, la consommation réelle sera de 85.000.000
de watts. Ce qui signifie une consommation totale annuelle de 745 millions
de kw/h.
Ce qui correspond à une augmentation de 2,5 % de la consommation
totale de la Catalogne.
Coût :
En divisant la consommation
totale par les mètres cubes d'eau qui devraient passer annuellement,
on a une consommation de 2,4 kw/h par m3 d'eau. Le coût moyen
de l'électricité consommée (en tenant compte des
pertes de transport, etc..) sera de 6,05 centimes d'euro par kw/h.
Donc le coût de l'énergie seule est de 14,5 centimes d'euro
par m3.
Le coût de
l'oeuvre sera d'environ 1.000 millions d'euros. L'amortissement annuel
tournerait autour de 73 millions d'euros, soit 23 centimes par m3. En
y ajoutant les diverses taxes, etc.. on peut difficilement descendre
à moins de 50 centimes d'euro le mètre cube.
ANNEXE
2
INSTALLATIONS NUCLEAIRES DE LA VALLEE DU RHONE
*
Dans la régions Rhone-Alpes :
- Centrales
nucléaires :
--- Bugey, Loyettes (Ain), sur la rive du Rhône (à l'Est
de Lyon):
1 réacteur UNGG: Bugey-1, 540 MWe, 1972, fermé depuis
1994
4 réacteurs PWR: Bugey-2-3, 1978, 910 MWe; Bugey-4-5, 1979, 880
MW
--- Cruas-Meysse, entre Cruas et Meysse (Ardèche), sur la rive
du Rhône
(au Nord de Montélimar) :
4 réacteurs PWR de 915 MWe, 1983, 1984, 1984 et 1984
--- Saint-Alban-Saint-Maurice, entre Saint-Alban du Rhöne et Saint-Maurice-l'Exil
(Isère), sur la rive du Rhône (au Sud de Lyon) :
2 réacteurs PWR de 1335 MWe, 1985 i 1986
--- Superphénix, à Creys-Malville (Isère), (à
l'est de Lyon et à l'ouest de Ginebra)
1 réacteur de neutrons rapides de 1200 MWe, 1985, fermé
depuis 1998
--- Tricastin, Bollène, Pierrelatte et Saint-Paul-Trois-Châteaux
(Drôme)
4 réacteurs PWR de 910 MWe, 1980, 1980, 2980 et 1981
- Fabriques
de combustible nucléaire :
--- Fabrique CERCA, Romans-sur-Isère (Drôme), sur la rive
de l'Isère (NE de Valence) : Combustible nucléaire pour
des réacteurs de recherche, 1962, Framatome et Cogema
---Fabrique FBFC, Romans-sur-Isère (Drôme), sur la rive
de l'Isère (NE de Valence) : Combustible nucléaire pour
des réacteurs PWR, Société Franco-Belge de fabrication
de combustible, 1977, Framatome et Cogema.
---Fabrique Veurey-Voroize (Isère), sur la rive de l'Isère
(NO de Grenoble) : Combustible nucléaire et pastilles de combustible,
SICN - Société Industrielle de Combustible Nucléaire
(filiale à 100% de Cogema)
--- Fabrique FBFC, Tricastin/Pierrelatte, Bollène, Pierrelatte
et Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme).
--- Usine de combustible nucléaire, Société Franco-Belge
de fabrication de combustible depuis 1984, fermée depuis 1997.
- Enrichissement
d'Uranium :
--- CEN Valrho, Pierrelatte : laboratoires et usines pilotes d'enrichissement,
depuis 1960.
--- Tricastin/Pierrelatte, Bollène, Pierrelatte et Saint-Paul-Trois-Châteaux
(Drôme) :
Usine militaire d'enrichissement, 1964, fermée depuis 1996
--- EURODIF: Usine George Besse, fabrique "civile" d'enrichissement
d'uranium, depuis 1979.
- Unités
de conversion d'uranium de COGEMA :
--- Tricastin/Pierrelatte, Bollène, Pierrelatte et Saint-Paul-Trois-Châteaux
(Drôme) :
URE - Unité de récupération et d'élaboration
de lingots d'uranium, 1966.
TU2: transformation de nitrat d'uranil en UO2 pour combustible et en
U3O8
TU3: transformation
de UF6 en UF4, fermée depuis 1991
F W: transformation de UF6 appauvri en U3O8
Parc de conditionnement P19: pour la fabrique W.
TU5: transformation de nitrat d'uranil en U3O8 pour stockage en UF4
pour combustible
TE: atelier de 'transfert-démonstration' de hexafluorur d'uranium.
- COMURHEX
: production d'hexafluorur d'uranium
--- Fabrication pour la convertion de UF4 en UF6:
--- ICPE: convertion de UF4 en UF6, depuis 1962
--- Traitement de l'uranium provenant d'usines de retraitement :
transformation de nitrat d'uranil en UF4 et ensuite en UF6, depuis 1976
--- Fabrication pour la convertion de UF6 en UF4, depuis 1968
*
Dans la région du Languedoc-Roussillon :
- Marcoule, Chusclan
et Codolet (Gard), sur la rive du Rhône :
--- Installations du CEA :
APM - Ateliers Pilote de Marcoule : retraitement du combustible nucléaire
et production de plutonium, 1962, fermés dès fin 1997.
ATALANTE - Atelier Alpha et Laboratore pour les Analyses de Transurànids
et Etudes de Retraitement, 1992
G1: réacteur de graphite-gaz pour la production de plutonium
militaire, 48 MWt, 1956-1968
Phénix : réacteur à neutrons rapides pour la production
de plutonium, 563 MWt, 1973
IE: Usines de desenvolupament du traitement des déchets nucléaires.
--- Installations de COGEMA :
G2 et G3: réacteurs de graphite-gaz pour la production de plutonium
militaire, 260 MWt, 1958-1980 et 1984
UP1- Fabrique d'extraction de Plutonium de Marcoule : fabrique de retraitement
de combustible consommé des réacteurs de U-nat-graphite-gaz,
1958-1997
Célestin 1 et Célestin 2: réacteurs pour la production
de tritium, plutonium et autres isotopes radioactifs, 200 MWt chacun,
1967 et 1968. La production de plutonium est terminée depuis
1991, mais celle de de tritium continue.
ATM - Atelier d'extraction de tritium
Traitement de résidus liquides :
AVM - Atelier de vitrification de Marcoule
STEL - Usine de traitement des effluents liquides
Traitement des déchets solides :
CDS, ADM i ADL
Résidus accumulés
RCD - Récupération et conditionnement de déchets
: EIP. ERBF et ERFS
ATENA - Atelier de traitement et accumulation du sodium actif.
Elaboré
et réalisé par le : Grup de Científic i Tècnics
per un Futur No Nuclear - GCTPFNN
Bassins hydrographiques
de la Catalogne :
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