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Le Rhône et son bassin
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Rhône, fleuve de l'Europe de l'Ouest

Né en Suisse, à la Furka, dans le massif du Saint-Gothard, à 1 753 m d'altitude, il traverse le lac Léman puis coule en France et se jette par un delta dans la mer Méditerranée ; 812 km de long, dont 281 en Suisse. C'est le plus puissant des fleuves français, car son bassin hydrographique est constitué par des montagnes abondamment arrosées.

Le cours du Rhône peut se diviser en quatre sections :

- 1° le Rhône suisse : torrent alpestre fougueux, il coule entre les chaînes élevées des Alpes de Berne et des Alpes du Valais, puis décrit un coude brusque et se jette dans le lac Léman, qui ralentit un peu sa vitesses ;

- 2° le Rhône jurassien : à la sortie du lac Léman il reçoit l'Arve et entre en France, où il franchit les chaînons du Jura par un cours encore rapide ; de nombreux torrents issus des Préalpes le rejoignent, ainsi que le Valserine et l'Ain venus du Jura ; à Lyon il reçoit la Saône, son principal affluent ;

- 3° le Rhône moyen : à Lyon, le Rhône se heurtant à l'obstacle du Massif Central, fait un coude à angle droit et coule dans les plaines du sillon rhodanien, entre le Massif Central et les Alpes ; il traverse une succession de bassins que relient d'étroits défilés creusés parfois dans les terrains cristallins du Massif Central (Condrieu, Donzère), et il reçoit des affluents venus des Alpes : l'Isère, la Drôme ;

- 4° le bas Rhône : après le défilés de Donzère, le Rhône coule dans une large plaine, car le Massif Central et les Alpes s'écartent ; mais les affluents que reçoit le fleuve viennent des montagnes : Ardèche, Cèze et Gard, des Cévennes, Aygues, Ouvèze et Durance, des Alpes. A Arles, commence le delta : le Rhône se divise en deux bras qui enserrent la région amphibie de la Camargue ; le grand Rhône draine 85 % des eaux, le petit Rhône 15 % ; les alluvions du Rhône se déposent et gagnent peu à peu sur la mer.

 

Le régime du fleuve est complexe et varie selon les sections de son cours.

Le Rhône suisse est un torrent alpestre dont les eaux viennent des montagnes voisines. Le régime est marqué par de basses eaux d'hiver et des crues de printemps et d'été dues à la fonte des neiges et des glaces. C'est ce régime que l'on retrouve à Genève, la traversée du Léman ne changeant rien au régime, si elle régularise le débit ; le maximum intervient en Juillet.

Ensuite, jusqu'à Lyon, le régime du fleuve garde des caractéristiques voisines : l'Arve est un torrent alpestre. Les affluents viennent des Préalpes et du Jura ; la fonte des neiges joue ici le rôle essentiel dans l'alimentation du fleuve ; les crues de printemps sont plus marquées mais ne font pas disparaître l'influence de la fonte des glaces sur le cours du Rhône supérieur.

A partir de Lyon, l'arrivée de la Saône, outre qu'elle accroît le débit du fleuve, qui atteint dès lors 1 000 m3/s, modifie son régime. Fleuve de plaine, venu des régions recevant des pluies océaniques, la Saône a alors un régime exactement inverse de celui du Rhône arrivant à Lyon : hautes eaux d'automne et d'hiver, maigres d'été. Après le confluent, le Rhône a alors un régime équilibré marqué par un léger maximum à la fin de l'hiver. Mais, dans le sillon rhodanien, plusieurs facteurs nouveaux le modifient : la chaleur estival provoque une très forte évaporation qui diminue le débit ; les affluents venus des Alpes ont tous un régime nival, qui gonfle les eaux de printemps et d'automne. Aussi, à Beaucaire, le Rhône, dont le débit moyen est alors de 1 683 m3/s, a-t-il un régime inverse de celui de son cours supérieur : hautes eaux de printemps (pluies méditerranéennes et fonte des neiges) et d'automne (pluies) et basses eaux d'été (évaporation) et d'hiver. En automne, lorsque les pluies méditerranéennes sont abondantes et se combinent avec les pluies océaniques, le Rhône peut connaître des crues considérables (il a atteint déjà un débit de 13 000 m3/s).

L'aménagement du Rhône

Le Rhône est largement indépendant de sa vallée : le sillon rhodanien n'est pas son oeuvre, puisqu'il préexistait. Fleuve rapide, charriant énormément d'alluvions, le Rhône est difficilement navigable. Ce n'est pas à lui que Lyon doit son importance, et Marseille est le débouché du sillon rhodanien mais ne doit à peu près rien au fleuve lui-même.

Cependant, le développement de la vallée (l'axe rhodanien est en train de devenir un des axes majeurs de la circulation européenne) a rendu nécessaire l'aménagement du fleuve. Dès le début du XIXe siècle d'ailleurs, des plan (citons celui de Cavenne en 1821) ont été élaborés qui prévoyaient de rendre le fleuve navigable et d'utiliser son énergie (moulins à eau d'abord, potentiel hydro-électrique à la fin du XIXe siècle).

La loi de 1921, préparée pendant la guerre a créé la Compagnie nationale du Rhône et racé les perspectives : "le Rhône sera aménagé de la frontière suisse à la mer, au triple point de vue de la navigation, de l'utilisation de sa puissance hydraulique, de l'irrigation et autre emplois agricoles". Toutefois, ce n'est qu'à partir de 1933 que la Compagnie nationale du Rhône put envisager son premier projet : le barrage de Génissiat, construit de 1937 à 1949 et qui crée une énorme retenue d'eau de 23 km de long dans la partie jurassienne du cours du fleuve : la production est de 2 milliards de kWh.

 

voir aussi "Du Léman à la Méditerranée... le parcours du fleuve"
sur le site web fleuverhone.com

voir aussi Wikipedia : http://de.wikipedia.org/wiki/Rh%C3%B4ne

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