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Une grande artère économique

Jadis "route des soldats et des moines", qui conquirent et évangélisèrent la Germanie, lien beaucoup plus qu'obstacle, puisque de multiples invasions le franchirent, fleuve dont la puissance et le rôle ont été magnifiés, dès le Moyen Age, par les légendes allemandes de l'Or du Rhin et de la Lorelei, le Rhin est la première voie de circulation de l'Europe occidentale et l'une des plus grandes artères économiques du monde. En effet, sa vallée relie les régions industrielles de la Suisse, du Nord-Est de la France, de l'Allemagne et du Bénélux à la mer du Nord, et cette dernière à la mer Méditerranée, par la ligne du Saint-Gothard et par le sillon rhodanien, prolongements méridionaux de l'axe rhénan.

Le Rhin ne fut d'abord navigable que sur son cours inférieur, en aval de Coblence, aménagé dès le XVIIIè siècle (digues, épis...). Au milieu du XIXè siècle, il acquit une importance croissante due au transport du charbon. Son aménagement pour la navigation fut entrepris au XIXè siècle : construction de digues, correction de méandres, dragage de zones humides, etc. Le Rhin devint alors voie d'eau internationale, utilisable par des bateaux de 3000 tonnes. Depuis 1986, les grands travaux d'équipement sont terminés sur le fleuve lui-même, mais la baisse du niveau d'eau provoquée par les enlèvements de sables et de graviers et la réduction de la charge solide (sédiments) transportée par le cours d'eau dûs aux aménagements provoquent la diminution de la profondeur du chenal. La canalisation du Neckar, du Main, de la Moselle puis de la Sarre (1987), l'achèvement du canal d'Alsace de Bâle à Strasbourg, la construction du canal de la Marne au Rhin et du canal Rhin-Lippe, la liaison avec le Rhône par la Trouée de Belfort et la Saône, font du Rhin un véritable bras de mer qui pénètre sur 800 km à l'intérieur des terres. Le trafic empruntant cette voie d'eau a atteint un record historique en 1978 avec 141,5 milliards de tonnes transportées à la frontière entre l'Allemagne et les Pays-Bas.

Le Rhin est le fleuve le plus intensément utilisé pour la navigation intérieure dans le monde. Enfin, le trafic rhénan entre pour une grande part dans les activités des grands ports de la mer du Nord : Rotterdam (1er port maritime du monde), Anvers (2e port européen) et Amsterdam auxquels le Rhin est relié soit directement, soit par l'intermédiaire de canaux ; ces débouchés maritimes confirment et amplifient son rôle de fleuve européen. Les navires n'ont cessé de s'agrandir ; de Coblence à Rotterdam circulent des convois poussés formés de dix barges déplaçant, ensemble, 12 500 tonnes ! Depuis 1992, le Rhin est relié au Danube par la liaison Rhin-Main-Danube.

Internationale, la navigation sur le Rhin est réglementée par une Commission centrale qui réunit des représentants des Pays-Bas, de l'Allemagne, de la France, de la Suisse, de la Grande-Bretagne, de la Belgique et de l'Italie ; la Commission siège à Strasbourg ; la Convention la plus récente liant les Etats intéressés date de 1963.

Aménagements multiples: des conséquences graves pour l'écologie du fleuves

Les eaux du Rhin et de ses affluents, en particulier les cours supérieurs, sont largement utilisées pour la production hydro-électrique et produisent quelque 30 milliards de kW/h d'électricité. Entre 1895 et 1966, 11 centrales hydrauliques ont été érigées sur le Haut Rhin pour mettre à profit l'énergie produite par les eaux du Rhin. Ces ouvrages ont soit été construits sur le cours du Rhin lui-même, soit sur le grand canal d'Alsace, aménagé le long du Rhin pour la navigation. Parallèlement, au XIXè et XXè siècle, l'aménagement des affluents s'est poursuivi de façon intensive, avec la construction d'une multitude de barrages.

Les aménagements pour la navigation, la protection contre les crues et l'hydro-électricité ont raccourci le Rhin d'un quart de sa longueur entre Bâle et la frontière de la Hesse. Des effets secondaires lourds de conséquences se manifestent sur le Rhin supérieur : la vitesse du courant s'accroît rapidement, les îles et bancs de graviers sont détruits, les refuges et frayères à poissons disparaissent. L'érosion du fond du fleuve augmente et entraîne la baisse du niveau des eaux souterraines. Les vieux bras du Rhin, affluents phréatiques et zones alluviales ne communiquent plus avec le fleuve. Les zones alluviales ont ainsi été réduites à 20% de leur surface.

En 1993 et 1995, le Rhin a connu des crues d'ampleur exceptionnelle, qui ont démontré que l'endiguement du fleuve n'apportait pas de solution définitive aux inondations et qu'il n'existait pas pour le Rhin de plan global transfrontalier de protection contre les crues, chacun agissant au niveau local ou régional. La stratégie commune mise récemment au point au sein de la Commission Internationale pour la Protection du Rhin (CIPR) met en avant l'importance des champs d'expansion des crues, de la réactivation des zones alluviales, de la renaturation des cours d'eau ansinsi que la limitation des usages à proximité des cours d'eau. L'établissement ou le rehaussement des digues ne sera désormais retenu que comme remède ultime.

Le Rhin le fleuve le plus propre d'Europe

De puissants complexes industriels sont établis dans les villes riveraines (Ludwigshafen-Mannheim, Cologne, Düsseldorf, Duisbourg). Bien que le Rhin écoule quelque 60 milliards de m3 d'eau par an, la pollution est donc un problème crucial sur le cours inférieur du fleuve qui sert de réceptacle aux eaux usées provenant de tous les centres industriels ou miniers de son bassin et des agglomérations urbaines riveraines de l'une des régions les plus densément peuplées du monde. La lutte contre la pollution est organisée par les Etats riverains qui coopèrent au sein de la Commission Internationale de Protection du Rhin créée en 1950.

En 1986, la catastrophe de Sandoz avait été un véritable électrochoc : le Rhin était, sinon mort, du moins dans un coma profond. Les Etats riverains ont alors intensifié la lutte contre la pollution : dans la dernière décennie, plus de 90 milliards de francs ont été injectés dans ces opérations. En attendant la fermeture en 2004 des mines de potasse d'Alsace, un accord a été conclu en 1991 pour réguler le déversement des chlorures. Les usines se sont dotées de bassins de confinement pour éviter les rejets toxiques, comme ce fut le cas dans l'accident de Sandoz à Bâle. Cependant, des progrès restent à faire pour certains métaux lourds, et, si les facteurs de pollution industrielle sont facilement identifiables et donc susceptibles d'être combattus, il n'en va pas de même des effluents urbains et diffus. Selon l'Agence de l'Eau Rhin-Meuse, près de la moitié des pollutions de ce type n'était pas traitée par une station d'épuration à la fin des années 80. L'exploitation intensive des sols par l'agriculture tient une part significative de cette pollution diffuse, que la CIPR compte s'attacher à combattre en aidant à mettre en place des pratiques agricoles moins nuisibles à la qualité de l'eau. Ainsi, les concentrations d'azote et de phosphore dans les eaux du Rhin sont encore trop élevées ; un tiers de la pollution de la Mer du Nord par l'azote due aux fleuves provient du Rhin.

Grâce au travail accompli depuis 10 ans, on peut considérer que le Rhin est maintenant le fleuve le plus propre d'Europe. Toutefois, il faut préciser que le Rhin est propre d'un point de vue physico-chimique, mais pas selon les normes bactériologiques. De plus, c'est un fleuve fragilisé par la trop forte canalisation qui a fait disparaître nombre de zones humides, qui épurent naturellement l'eau ; par les barrages qui accumulent les sédiments pollués ; par les centrales nucléaires qui réchauffent l'eau.

Le saumon

Avec l'amélioration de la qualité des eaux, un programme important de réintroduction du saumon atlantique dans le Rhin a pu être engagé en 1988. En effet, si, en 1885, il se prenait environ 250 000 captures pour l'ensemble du Rhin, le boom économique d'après-guerre, synonyme d'aménagements lourds et de pollution, a signé l'arrêt de mort de l'espèce dès la fin des années 50. Le retour, en juillet 1995, d'" Olivier ", premier saumon adulte à remonter le Rhin depuis 1957 a marqué les premiers succès de l'opération " Saumon 2000 ". Depuis la réintroduction de stocks de Salmo Salar en provenance d'Irlande ou de France (notamment la souche Loire-Allier), ce sont en tout 43 saumons adultes qui sont remontés frayer dans l'hydrosystème de la Sieg après un séjour en mer et la reproduction naturelle a été attestée. En 1995, 9 saumons provenant d'alevinages français sont remontés pour la première fois jusqu'au pied du barrage d'Iffezheim. Ce barrage, ainsi que celui de Gambsheim, doit être équipé d'ici l'an 2000 de passes à poissons qui permettront aux migrateurs de remonter les affluents en Alsace et en Forêt Noire, notamment l'Ill et la Kinzig. Ces travaux, ainsi que ceux de passes sur les barrages de la Lahn (un affluent en rive droite), sont d'un coût de 12 millions d'EURO (environ 84 millions de francs), tandis que le coût des projets visant à l'amélioration des habitats pour le saumon avoisine les 5 millions d'EURO (35 MF).
 
 

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