LE PLAN HYDROLOGIQUE NATIONAL ESPAGNOL
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Résumé
par M. Gianluca Solera Les eurodéputés
José Marìa Mendiluce, Marie-Anne Isler Béguin, Alexander
de Roo, Jean Lambert et Inger Schörling ont présenté
le 26 février 2003 trois nouvelles questions parlementaires à
la Commission Européenne sur l'accessibilité au financement
par des Fonds Structurels du trasvasement de l'Ebre. Selon les Verts, la politique des transvasements du Plan Hydrologique National (PHN), au lieu de réduire les déséquilibres territoriaux, va conforter ceux-ci entre les régions de l'intérieur de la Péninsule espagnole et celles du littoral méditerranéen, et par conséquent, ne peut pas recevoir les Fonds structurels, qui sont destinés spécifiquement pour corriger et non augmenter les déséquilibres. D'autre part, les
eurodéputes soutiennent les évaluations de certains scientifiques
qui considèrent que l'équilibre "coûts-bénéfices"
du transfert de l'Ebre sera négatif et que des moyens alternatifs
doivent être promus pour résoudre le problème de mauvaise
gestion hydrique et de disponibilité limitée des ressources
hydriques dans le Levant en particulier. Les Verts demandent aussi à
la Commission Européenne s'il a été prévu
de destiner les
ressources financières, demandées par les autorités
espagnoles, pour co-financer les transferts de l'Ebre à des moyens
alternatifs comme le contrôle des exploitations illégales
d'irrigation, la mise en oeuvre d'un programme socio-environnemental de
reconversion de l'irrigation, le développement d'une banque de
l'eau (qui permettrait l'échange, dans une optique de marché
en participation avec l'administration, de droits de concessions ou de
propriété entre particuliers), l'augmentation de l'efficacité
des réseaux urbains, et la dessalinisation. Dans la troisième
question, les Verts soulignent que le Gouvernement espagnol tente de diviser
les ouvrages du transvasement de l'Ebre en plusieurs "tronçons",
comme s'il s'agissait d'ouvrages distincts et ainsi, d'éviter une
étude globale par la Direction Générale responsable
des Fonds Structurels de la Commission Européenne. Les Verts demandent
donc que les ouvrages du transfert de l'Ebre (en direction du Nord jusqu'à
Barcelone, et du Sud jusqu'au Levant) soient considérés
comme un "grand projet", selon le règlement
général des Fonds structurels n° 1260/1999,
et qu'ils soient soumis à une analyse globale des coûts et
bénéfices, ainsi qu'à l'application du principe de
précaution environnemental. Selon ce principe, un projet doit générer
des bénéfices environnementaux et éviter par conséquent
la création de problèmes supplémentaires pour l'environnement. Qu'en est-il du
rapport de Cartagène ? La Commission Européenne
avait demandé, l'année passée, au Gouvernement espagnol
un rapport indépendant sur la viabilité environnementale
et économique du PHN. Cette étude de l'Université
de Cartagène (province de Murcia, région bénéficiaire
du transfert de l'Ebre) a été présentée comme
le résultat de cette demande de l'Union Européenne. Cependant,
le rôle joué par la Région de Murcia et la Commission
Européenne, dans la conception de ce rapport, rédigé
par un groupe de scientifiques nord-américains, n' apparait pas
clairement.
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