PETITION / ALLEGATIONS
CONTRE LE TRANSFERT DE L'EBRE
Je signe les allégations suivantes contre le Mémoire intitulé
" Memoria del proyecto de las transferencias autorizadas por el articulo13
de la Ley 10/2001 de 5 de Julio (PHN) y su estudio de impacto ambiental
" présenté par Trasagua (Infraestructura del Trasvase,
S.A.) car je considère que les informations que ce mémoire
comporte ont été manipulées afin que les transferts
de l'Ebre apparaissent viables et utiles alors qu'ils sont, de façon
évidente, totalement insoutenables du point de vue social, écologique
et économique.
Absence d'études alternatives.- Le Mémoire ne renferme
aucune étude sérieuse sur d'autres alternatives. Il s'en
tient à l'évaluation environnementale stratégique
présentée en janvier 2002 où l'étude des alternatives
avait été faussée en faveur du transfert. Le Ministerio
de Medio Ambiente (ministère de l'environnement espagnol) continue
de se refuser, aujourd'hui encore, à examiner honnêtement
des alternatives basées sur la combinaison optimale de différentes
mesures (gestion de la demande, réutilisation, dessalinisation,
usage conjoint des eaux subterraines et de celles de surface, etc), ce
qui constitue pour l'heure le point de vue standard en fait de planification
hydrique des pays developpés.
Mépris de l'Ebre et de son Delta- Le Mémoire approuve
le régime de pompage établi arbitrairement dans le Plan
Hidrologique du Bassin de l'Ebre, et incorporé par la suite à
la loi 10/2001 du PHN, en ignorant les avertissements de la communauté
scientifique sur les conséquences environnementales de tels pompages.
Et le tout sans avoir approuvé les mesures de protection du Delta
exigées par la loi. Il ignore aussi le principe de l'Unité
de Bassin de la Directive Cadre de gestion des Eaux qui exige que l'Ebre
soit protégé de toute dégradation grâce à
des mesures coordonnées sur l'ensemble du Bassin.
Impact dans les bassins de réception.-Le Mémoire
assure que les eaux de l'Ebre ne se mêleront pas à celles
des autres bassins, ce qui est techniquement impossible. De même,
il est impossible d'empêcher le transfert d'espèces en utilisant
des filtres de passage de 1,5 mm alors que la taille des larves de la
" moule-zèbre " est 30 fois plus petite (50 µ).
Le transfert Jùcar-Vinalopo, clef de voûte du transfert de
l'Ebre, épuisera jusqu'à la dernière goutte le Jùcar
qui n'a pas de débit échologique assigné dans la
dernière partie de son cours. L'entretien de l'Albufera de Valencia
est confié à des surplus agricoles et des eaux d'épuration
et cela n'offre absolument aucune garantie. Une surexploitation encore
plus forte du bassin du Segura accroîtra les problèmes que
la planification hydrologique a créés dans ce bassin.
Mauvaise qualité de l'eau.- Le Mémoire astreint 45%
de l'eau du transfert à des fins d'eau potable même si l'eau
de l'Ebre dépasse la limite obligatoire de sulfates indiquée
par la Directive 75/440 concernant les eaux prépotables ainsi que
la limite indicative de conductibilité. En outre, il est prévu
que ces deux paramètres vont empirer jusqu'à atteindre 50
% dans les prochaines années, ainsi que le Ministerio de Medio
Ambiente, lui même, en a informé, en son temps, la Commission
Européenne.
Coût énergétique insoutenable.- Le Mémoire
reconnaît des coûts énergétiques très
supérieurs, et de loin, à ceux de l'avant-projet du PHN
alors que la méthodologie (qui constitue l'évaluation standard
pour mesurer l'impact environnemental des grands projets) " analyse
du cycle de vie " continue de ne pas être appliquée.Le
coût énergetique réel des transferts -et leur émission
de CO2- sont plus grands, et de loin, à ceux de n'importe quelle
alternative, dessalinisation incluse.
Gaspillage des ressources économiques.-Le Mémoire
calcule les coûts de l'eau sans répercuter l'amortissement
de la majeure partie des inversions. Cette façon de poser le problème
contrevient au principe de récupération des coûts
de la Directive Cadre de gestion des Eaux et tente de cacher les vrais
coûts du transfert, qui sont de beaucoup supérieurs à
toutes les autres alternatives combinées d'efficience, réutilisation
et dessalinisation.
Pour prouver ce que j'affirme, je m'en remets aux études présentées
par la Fundacion Nueva Cultura del Agua auprès du Ministère
de l'Environnement. En résumé, considérant que le
projet des transfert de l'Ebre constitue un gaspillage de ressources,
contrevient au Droit espagnol et communautaire et ne peut résoudre
les problèmes de l'eau, je sollicite que soit immédiatement
arrêté le cours de ce projet et qu'il soit procédé
à son retrait.
NOM.....................................................................................
Signature
Adresse...................................................................................
Localité.......................................................
CP....................... N° carte identité/Passeport: ...................................
S'il vous plaît,
envoyer avant le 25 juillet 2003 à : Apdo.Correos 44, L'Aldea,
43896, Catalogne, Espagne.
Plataforma en Defensa de l'Ebre plataforma@ebre.net www.ebre.net
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