Pour
une information détaillée:
Plan de situation du projet
Le
projet de barrage à Charlas est mené conjointement par
le SMEAG (Syndicat Mixte pour l'Aménagement de la Garonne)
et la CACG (Compagnie d'Aménagement des Coteaux de Gascogne)
qui y ont respectivement des intérêts politiques et économiques.
* Le SMEAG souhaite, à travers la réalisation du plus
grand barrage de la région, devenir complètement incontournable
sur la Garonne.
* Pour la CACG, la réalisation de cet ouvrage lui donnerait
du travail pour de nombreuses années, pour le construire d'abord,
pour le gérer ensuite.
Le projet consiste à réaliser un prélèvement
d'eau d'un maximum de 330 millions de m3 dans la Garonne à
proximité de Montréjeau et à conduire cette eau
auprès d'une retenue à construire sur les communes de
Charlas, Saman, Cardeilhac, Sarremezan et Saint-Lary (Sud de la Haute-Garonne).
Cette retenue d'une capacité maximale de 110 millions de m3
(vidée 3 fois dans l'année) servirait à réalimenter
la Nère mais aussi, à travers un réseau de conduites
enterrées et aériennes, les autres barrages "dits
du système Neste" situés au Nord-Ouest de Charlas.
Le coût du barrage et des aménagements annexes est actuellement
estimé (Francs 97) à plus de 1millliard 300 millions
de Francs. Sa construction aurait pour conséquence de faire
disparaître 625 hectares de terrain agricole et de construire
une digue en terre de 60 mètres de haut à 150 mètres
du village de Saman.
Partie
amont du site de réservoire en projet
Copyright ERN -SOSLoire Vivante (Roberto Epple), 2003
Ce
projet est l'histoire d'une manière de penser le développement
qui a prévalu dans certains organismes durant les années
d'après guerre : qu'importe si le besoin était justifié
ou non, l'important était de couler rapidement du béton.
Des milliards ont été ainsi investis pas toujours à
bon escient.
Désormais,
les citoyens ne peuvent plus accepter qu'on détruise sans justification
réelle leur vallée, leur forêt, leur outil de travail,
leur cadre de vie. Comment les pouvoirs publics pourraient-ils justifier
la création d'un ouvrage détériorant la Garonne
(de Montréjeau à Muret) alors qu'il financent parallèlement
des expositions permanentes expliquant la destruction du Rhône
par l'homme depuis 50 ans ? (Museum d'Histoire Naturelle de Paris).
Mais
avant toute chose, il est indispensable de rappeler que ce projet n'est
plus techniquement justifié comme le précise le Conseil
Scientifique chargé par le Préfet d'évaluer les
études successives menées par la CACG.
Ce
projet est profondément inutile
En
effet ,
* la
stagnation voire la baisse de la demande agricole en eau du fait de
la mise en oeuvre de la nouvelle PAC et de la loi d'orientation sur
l'Agriculture dans les années à venir ne va plus justifier
la création d'un réservoir gigantesque en Gascogne,
* les
efforts réels réalisés (mais à poursuivre)
depuis 10 ans par les industriels et les collectivités pour éviter
de rejeter des polluants dans la Garonne ont permis de se rapprocher
des normes en vigueur. Il n'est donc plus pensable d'augmenter artificiellement
le débit de la Garonne en été pour abaisser le
niveau de pollution...
Ce projet est une aberration économique :
* l'eau
produite par le barrage serait 80% plus chère par rapport à
la moyenne (Ministère de l'Agriculture, 1990),
* il entrerait dans la liste déjà longue des constructions
hydrauliques inutiles.
Ce
projet s'oppose au développement local
* 625
Hectares de Surface Agricole Utile seraient supprimées,
* des exploitations seraient détruites, des emplois supprimés,
* le tourisme vert disparaîtrait (barrage vide en été).
Ce
projet est dangereux
* de
réels risques sismiques existent dans la région,
* la digue de 60m de haut est à 150 m du village de Saman : elle
représenterait une menace de mort permanente pour ses habitants,
* la vallée de la Nère est sujette aux glissements de
terrains.
Ce
barrage serait une catastrophe écologique
* la
Garonne serait asséchée d'octobre à juin (débit
réduit aux 3/4) entre Montréjeau et Muret,
* La Nère et la Louge se transformeraient en "oueds",
* une vallée riche et cultivée serait détruite
Les opposants
au projet
Le
Comité de Défense Contre le Barrage de Charlas - 31350
Saman
comptant plus de 300 adhérents parmi lesquels 4 conseils municipaux
sur les 5 communes concernées directement par le projet,
* De
nombreuses personnalités politiques, scientifiques régionales
et nationales.
* ainsi
que les principaux mouvements écologiques de la région
:
UMINATE
14, rue de Tivoli - 31068 Toulouse Cédex
Nature Midi-Pyrénées
14, rue de Tivoli - 31068 Toulouse Cédex
Association
Vallée du Gijou
Maison de la Vallée - 81330 Vabre
Viaur Vivant
81190 Mirandol
|
Les Amis
de la Terre
10, rue Auriol - 31000 Toulouse
Association
Nature Comminges
Mairie - 31160 Aspet
Mouvement
Ecologique Garonne-Lauragais
21 rue de Vasconia - 31600 Muret
M.N.L.E
Comminges
31210 Bordes de Riviere
|
A
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des retenues collinaires